BULLETIN DE REINFORMATION DU 17 OCTOBRE 2018

Patron d'émission le 17 octobre 2018

Bulletin de réinformation proposé par Carl Hubert et Noël Petit avec la contribution de Patrice Pelo.

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h

 

 

GRANDS TITRES


 

► Remaniement : beaucoup de bruit pour pas grand chose

Hier matin, le remaniement ministériel promis depuis la démission de Gérard Collomb a été annoncé par l’Elysée. Nom le plus attendu, c’est finalement Christophe Castaner qui entre place Beauvau et quitte donc la direction de La République En Marche (LREM).

Ce proche du président n’a aucune compétence reconnue en matière de sécurité.

Il est d’ailleurs secondé par Laurent Nuñez, nommé secrétaire d’Etat, ancien haut fonctionnaire à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). La nomination de Castaner est accompagnée d’une rétrogradation du ministre de l’intérieur dans l’ordre protocolaire. Celui-ci apparaît désormais à la onzième place. C’est un classement historiquement bas qui n’avait été égalé que par Bruno Le Roux. Rappelons enfin que le désormais ministre de l’intérieur avait déclaré, pour minimiser la question du port du voile islamique, que toutes les femmes catholiques portaient autrefois un voile.

D’autres changements ont été annoncés, notamment plusieurs départs

L’ancien cadre LR Franck Riester, désormais membre d’Agir (il s’agit du parti des « macron-compatibles »), remplace Françoise Nyssen à la culture. Stéphane Travers quitte l’agriculture au profit du socialiste Didier Guillaume. Le départ de Jacques Mézard entraîne la constitution d’un grand ministère de la cohésion des territoires et de la relation avec les collectivités territoriales, dont Jacqueline Gourrault prend la tête. Elle sera assistée par Sébastien Lecornu. Le MODEM Marc Fesneau devient ministre chargé des relations avec le Parlement. Delphine Gény-Stephann, membre le plus riche du gouvernement sortant, quitte Bercy.

Plusieurs secrétaires d’Etat font également leur entrée, notamment l’ancienne directrice des affaires publiques du groupe Danone

Emmanuelle Wargon est nommée à l’écologie, décision critiquée par l’opposition en raison de sa proximité avec les groupes de pression dénoncés par Nicolas Hulot. Gabriel Attal, député LREM devient secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse, plus jeune nommé dans un gouvernement français, à 29 ans. Christelle Dubos est quant à elle nommée auprès du ministre de la santé. Le Gouvernement compte désormais 17 hommes et 17 femmes. Un savant équilibre politico-biologique qui ne suffira probablement pas à répondre aux attentes des Français.

 

► Le pouvoir d’achat stagnerait selon un économiste

Dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, l’économiste Philippe HERLIN bat en brèche l’idée d’un pouvoir d’achat en hausse depuis quarante ans.

Quel est le point de départ de son raisonnement ?

Il part d’une divergence de méthode initiale sur la mesure de l’inflation par l’INSEE. En particulier, le coût réel du logement pour les Français serait très sous-évalué, faute de prendre en compte les coûts subis par les propriétaires, qui plus est dans un contexte d’inflation des prix immobiliers. De même, l’INSEE ferait une analyse subjective de la valeur de certains biens de consommation ou d’équipement, en ne tenant pas compte de la progression des standards de consommation.

Philippe HERLIN y voit un enjeu politique et budgétaire.

Lorsque cette méthode a commencé à être appliquée, dans les années 70, il s’agissait de maintenir les minima sociaux indexés sur l’inflation dans des limites « raisonnables ». Autrement dit, plus l’inflation était sous-estimée, moins les administrations publiques décaissaient de prestations sociales. Par exemple, le pouvoir d’achat que confère aujourd’hui les allocations familiales, qui sont en principe indexées sur l’inflation, est devenu relativement faible.

Quelle alternative méthodologique notre économiste propose-t-il ?

Il s’est tout simplement basé sur l’étude comparative dans le temps des prix d’une série de produits sur une longue période, pour en apprécier l’augmentation du coût.

Selon cette méthode, les prix n’ont en réalité baissé que sur quelques produits industriels dont la fabrication a été délocalisée dans les pays à bas coût de main d’oeuvre. Sur l’immobilier et les services, le constat est tout à fait inverse. En définitive, le pouvoir d’achat aurait plutôt tendance à stagner.

 

► Le Gouvernement concocte une réforme des retraite qui changera tout pour changer le moins possible

C’était un engagement du candidat Macron à la présidence de la République : créer un régime de retraite unique, de façon à ce qu’un euro cotisé confère les mêmes droits à tous.

Le président de la République a nommé l’ancien RPR Jean-Paul Delevoye Haut-commissaire à la réforme des retraites.

En perspective, à la fois un casse-tête sur le plan pratique et une opération dangereuse politiquement et socialement pour l’exécutif. Les Français sont en effet attachés à leur future retraite et on peut penser qu’ils préfèrent un « tiens » à deux « tu l’auras ». M. Delevoye a d’abord mis plus d’un an à présenter les grandes lignes de la réforme, après une concertation un peu laborieuse avec des syndicats qui n’étaient pas demandeurs.

En résumé, il y aurait un régime unique mais chaque catégorie de travailleurs conserverait ses particularités ?

C’est effectivement l’idée directrice de la réforme. Pour respecter l’engagement présidentiel, un régime à points serait créé. Ce système universel de retraite remplacerait les 42 régimes existants. Il serait géré par la sécurité sociale et respecterait le principe de répartition, où les actifs cotisent non pas pour financer leur propre retraite mais pour payer celle des pensionnés actuels.

Un régime à points ne garantit d’ailleurs pas la retraite future des cotisants…

Et c’est tout l’avantage de ce système pour les finances publiques. Si les cotisations viennent à manquer, la valeur du point servie aux retraités baissera mécaniquement. En clair, la retraite diminuera, sauf à modifier les paramètres des droits à la retraite, comme l’âge de départ sans malus ou encore le taux de cotisation.

Et comment les particularités des uns et des autres seront-elles pris en compte ?

Ce sera l’objet des discussions à venir d’ici l’été prochain. On sait d’ores et déjà que les travailleurs indépendants auront des règles de cotisations adaptées. Les salariés et les fonctionnaires devraient en revanche être traités de la même manière et cotiseraient jusqu’à 10 000 euros de revenus mensuels. Les cotisations s’appliqueraient ainsi aux primes des fonctionnaires, qui risquent donc de cotiser plus pour, peut-être, toucher une retraite plus importante. Quoi qu’il en soit, le Gouvernement entend prendre son temps et aucun projet de loi ne devrait être déposé avant les élections européennes.

 

BRÈVES DE FRANCE


 

 

► Zemmour 1 – CSA 0

C’est une bonne nouvelle pour la liberté d’expression ! Le Conseil d’Etat a donné une bonne claque au Conseil supérieur de l’audiovisuel, présidé par Olivier Schramek. Le juge administratif suprême a fait droit, lundi dernier, au recours pour excès de pouvoir de la station de radio RTL France. Ce recours était dirigé contre la décision de mise en demeure par laquelle le CSA reprochait à RTL des propos tenus par Eric Zemmour dans l’émission « On n’est pas forcément d’accord ». Les maîtres censeurs du CSA estimaient que, en critiquant un « putsch judiciaire » des juridictions suprêmes qui rendaient impossible toute différence de traitement au nom du principe de non discrimination, le journaliste avait manqué aux devoirs de la radio de promotion des, je cite, « valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République ». Le Conseil d’Etat a au contraire estimé que, compte tenu du principe constitutionnel de la liberté de communication des pensées et des opinions, le CSA ne pouvait imposer à la station « de prohiber sur son antenne toute critique des principes et des valeurs républicains ».

 

► L’ancienne présidente du CNRS accusée de fraudes scientifiques

Anne Peyroche, ancien membre de cabinet ministériel, a assuré la présidence par intérim du plus grand organisme de recherche français : le Centre national de la recherche scientifique. Biologiste de formation, elle jouissait d’une bonne réputation dans le milieu scientifique. Elle a reçu en 2010 le prix de la jeune scientifique de l’année. Pourtant, plusieurs de ses articles sur ses travaux de recherche ont fait l’objet d’une suspicion de manipulation par un site de référence en matière de publications scientifiques. Une enquête interne a été ouverte au Commissariat à l’énergie atomique, où elle était employée à l’époque, en lien avec l’Académie des sciences, qui a débouché sur un rapport jugé accablant. Celui-ci fait état « d’inconduites scientifiques » diverses, allant de la « fabrication de résultats » à leur « embellissement » ou encore à la « manipulation ». Anne Peyroche n’a pas pu être auditionnée, ayant été hospitalisée pour un « burn-out » – en français, un état de surmenage. Si elle a depuis été remplacée, elle a bénéficié d’un soutien fort de Frédérique Vidal, ministre de la recherche, et n’a donc pas (encore) été sanctionnée.

 

► Le chiffre du jour, c’est 7%

7%, c’est le trou dans le budget de l’Ecole nationale d’administration. L’exercice 2017 s’est en effet soldé par un déficit de 2,8 millions d’euros, sur un budget total de 40,8 millions d’euros. Un déficit qui, à en croire l’école, serait temporaire. En cause, la boulimie de l’ENA, à qui le Gouvernement a demander d’absorber deux organismes de recherche et qui se pique de devenir une école à la pointe de la recherche alors qu’elle a simplement été conçue pour former des hauts fonctionnaires.

 

► La phrase du jour est de Marine Le Pen

Jean-Luc Mélenchon et son parti ont fait l’objet hier de perquisitions, dans le cadre d’enquête portant sur un possible financement illégal de la campagne présidentielle de 2017 et sur un détournement de fonds publics du Parlement européen. La présidente du Rassemblement national a apporté son soutien sur Tweeter à son homologue de la France insoumise, je la cite : « Avec cette pseudo-affaire des assistants parlementaires, le pouvoir est donc en possession de tous les contenus, notes, contacts, etc… de tous les téléphones et ordinateurs sur plusieurs années, des deux partis d’opposition à Emmanuel Macron, le RN et LFI», fin de citation.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Le Vlaams Belang fait son retour aux élections municipales belges

Des élections communales étaient organisées en Belgique dimanche. Les rapports de force politiques n’ont pas été substantiellement modifiés. Toutefois, comme en Bavière, la gauche écologiste enregistre un net progrès. A l’inverse, les partis membres du gouvernement de centre-droit enregistrent un recul. C’est le cas de la Nieuw Vlaams Alliantie (NVA, Nouvelle Alliance flamande), qui est sur le papier un parti flamand indépendantiste mais qui gouverne au centre. A l’inverse, la droite identitaire amorce un retour en force en Flandre : le Vlaams Belang, qui avait perdu du poids ces dernières années, a atteint 13,5% des voix dans la partie flamande du pays. Un résultat prometteur à 7 mois des élections législatives.

 

► Angleterre : des collabos empêchent l’expulsion d’un violeur somalien

Le diable se cache dans les détails. Et qui fait l’Ange, fait la bête. Ces maximes peuvent résumer la situation de passagers d’un avion en partance de Grande-Bretagne qui ont empêché l’expulsion d’un ressortissant somalien vers la Turquie, le pensant injustement séparé de sa famille. Il s’est avéré, par la suite, que l’individu en question avait, en réalité, été condamné pour viol en réunion sur la personne d’une adolescente de 16 ans et qu’il était expulsé à la suite de cette condamnation… La bêtise humaine – et humanitaire – à l’œuvre…

 

► La bonne nouvelle est musicale

Le groupe des Brigandes a édité son 7ème album ! Les chanteuses du clan de La Salvetat sont toujours aussi productives et enjouées. Leur nouveau disque est intitulé « Aidez la France », d’après le titre d’une chanson qui se veut un hymne pour les patriotes. On y trouve également le titre « Yann Maïwen (M. Le Pen) », en hommage au Menhir qui a récemment soufflé ses 90 bougies. L’identité et la longue mémoire ne sont pas en reste, avec les chansons « Femme celtique » ou encore « Vive le Roy ». En tout, une douzaine de titres pour la somme de 20 euros. A noter que vous pouvez retrouver une entrevue avec des membres du clan des Brigandes dans le libre journal de l’identité de vendredi dernier, 12 octobre, qui était dirigé par Henri Dubost.

 

 

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EMISSION EN COURS

► L.J. de la crise

12:00 13:30


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