BULLETIN DE REINFORMATION DU 28 MAI 2021

Patron d'émission le 28 mai 2021

Bulletin de réinformation proposé par Arthur Van de Water et Erika Gauthier

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

 

 

GRANDS TITRES :


 

► Nos libertés restreintes par l’adoption d’un passe sanitaire

Jeudi soir, par un ultime vote du Sénat, le Parlement a adopté définitivement la mise en place d’un « passe sanitaire » controversé. Après un passage devant l’Assemblée nationale mardi, la chambre haute a finalement approuvé à main levée le texte qui avait fait l’objet d’un accord entre les deux chambres en commission mixte paritaire. Les groupes PS et CRCE à majorité communiste ont voté contre et les écologistes se sont abstenus.
En pratique, qu’en sera-t-il du passe sanitaire ?
Selon le site gouvernement.fr, il s’inscrira « dans le schéma d’allègement des mesures de contrôle » on apprécie que cette mesure obligatoire et restrictive soit présentée comme telle.
Via l’application TousAntiCovid ou sur un format papier, il faudra présenter un résultat négatif de dépistage du virus, un justificatif de vaccination, ou encore une attestation de rétablissement après une contamination…
Cette interdiction d’accès pour les personnes non vaccinées ou non soumises aux tests PCR est présentée comme provisoire, pour l’été et pour les grands rassemblements de plus de 1000 personnes tels les festivals. Il sera mis en place à partir du 9 juin théoriquement jusqu’au 30 septembre. On se doute que cette mesure sera extensible facilement si jugée nécessaire.
Pour nous présenter cette mesure restrictive, la presse la présente de façon positive, couplée à l’annonce de la fin de l’état d’urgence sanitaire, qui permettait jusque là au gouvernement des procédures démocratiques accélérées. Ce n’est que l’annonce d’un Xe plan de déconfinement qui se solderait par un retour hypothétique à la normale si le nombre de cas baissait…

► Le président Macron tient un discours ambigu au Rwanda

Comme en Algérie où, au début de son mandat, Macron avait cherché à s’excuser des « crimes contre l’humanité » de la France coloniale, le président réitère le refrain de la repentance constante. En visite au Rwanda pour commémorer le génocide des Tutsis, le représentant de la France a reconnu avoir des « responsabilités » dans le massacre de cette ethnie, sans toutefois exprimer des excuses claires, et a récusé toute complicité volontaire de l’armée française dans ce drame.

Mais que s’est-il passé précisément en 1994 ?

Le Rwanda est principalement partagé entre deux ethnies, les Hutus qui représen-tent 85% de la population, et les Tutsis. En 1990, sous fond de crise politique, le pays entre en guerre civile durant laquelle les vielles tensions ethniques ressurgis-sent. La France, qui a de nombreux ressortissants dans le pays, décide d’intervenir et participe à l’apaisement du pays par les accords d’Arusha. Mais le 6 avril 1994 les présidents du Rwanda et du Burundi, tous deux Hutus, sont tués lors du crash de leurs avions, abattus par un missile dont l’origine reste encore inconnu. Les miliciens hutus se regroupent alors autour de la capitale, Kigali, et commencent à massacrer les populations Tutsis.

Qu’a fait la France alors pour mériter un voyage de son président et des paroles sibyllines ?

Rien ou presque ! La France est principalement accusée de ne pas avoir réagi aux massacres ethniques, et par là d’avoir aidé les Hutus. Le débat n’est pas encore tranché, et des experts, comme l’Africaniste Bernard Lugan, réfutent cette thèse. Mais quoi qu’il en soit, le président a expliqué que « la France a un rôle, une respon-sabilité politique au Rwanda », tout en ajoutant que notre pays « n’a pas été com-plice » du génocide.
De tels propos ont été salués par la gauche, et notamment la France Insoumise. Faut-il y voir un geste électoral de Macron pour essayer de récupérer des voix chez une gauche particulièrement divisée ? A voir !

 

NOUVELLES DE FRANCE :


 

► Sauver les langues régionales, un trésor du patrimoine immatériel mondial

Les organisateurs de la Redadeg, le tour bisannuel de la Bretagne en faveur de la langue bretonne, n’imaginaient pas bénéficier du soutien inopiné du Conseil constitutionnel. Ce dernier a en effet choisi la semaine de cette fameuse course-relais pour annoncer son invalidation de certains articles décisifs de la loi Molac sur les langues régionales, déclarant par là inconstitutionnel l’enseignement immersif (qui, pourtant, en plus de 40 ans en Bretagne, a démontré son efficacité en matière de réussite au baccalauréat).
Même l’inoffensif tilde sur le « N », encore présent dans l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, donc nullement étranger au français, a suscité l’ire du Conseil. De François Bayrou au chanteur Alan Stivell, en passant par le Conseil des Universités, nombreuses ont été les voix à s’élever pour exprimer l’incompréhension face à cette décision jugée aberrante, illisible, voire « explosive » (d’après Bayrou). Et c’est ainsi qu’à l’arrivée de la Redadeg, un rassemblement monstre est attendu le samedi 27 mai à 13h30 à la gare de Guingamp avec tous les amoureux de l’identité culturelle des peuples, des langues et de la liberté en général pour défendre ce trésor du patrimoine immatériel mondial que sont les langues régionales.

► Ephéméride :

Il y a 150 ans jour pour jour, l’épisode révolutionnaire sanglant connu sous le nom de « la Commune » prenait fin dans un bain de sang. Essentiellement parisien, le mouvement est originalement patriote et commence avec le refus des habitants de la capitale de rendre leurs armes aux Prussiens et de les laisser défiler dans la ville au lendemain du traité de Versailles. A ce mouvement populaire, s’agrège des revendications socialistes et communistes qui réclament un nouveau gouvernement et une forme d’auto-détermination. Paris est rapidement assiégé par les troupes versaillaises commandées par Mac-Mahon qui, suivant les ordres d’Adolphe Thiers tente de reprendre Paris par la force. La résistance des communards prend fin le 28 mai dans le cimetière du père Lachaise après une semaine de combat, connue sous le nom de « semaine sanglante ». Cette révolution urbaine, récupérée par Marx et l’extrême gauche, est avant tout issu d’un mouvement populaire et patriote dont la République actuelle peut-être fière !

► La phrase du jour nous vient d’Eric Zemmour !

« Macron nous dit que la Seine-Saint-Denis c’est la Californie sans la mer (…) Je n’ai pas vu de Google inventé en Seine-Saint-Denis (…) c’est le département le plus criminogène de France ». Eric Zemmour a ainsi réagi à la comparaison du département Seine-Saint-Denis à la Californie de Macron : « s’il y avait une comparaison américaine, ça serait plutôt le Bronx des années 60-70 » « il se fait le chantre lyrique de deux régions en France, le 93 et Marseille, les deux laboratoires du grand remplacement ».

► Le chiffre du jour est 80 %

Un sondage réalisé le 25 et 26 mai par l’Institut du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel révèle que 81% des Français estiment que la justice française manque de sévérité. Pour être plus précis, 37% des sondés sont « tout à fait d’accord » pour dire que la justice française est trop laxiste et 44% se disent « plutôt d’accord ». En revanche, 19% des Français ne partagent pas cette opinion.

► Le maire de Lyon veut lutter contre l’insécurité par le théâtre…

L’insécurité croissante en région lyonnaise n’est plus une nouvelle pour personne. Chaque soir de nouveaux faits divers sordides sont révélés, les rodéos urbains se multiplient, et les attaques contre les policiers ne constituent plus des epi-phénomènes.

Fort de ces informations, le maire écologiste de Lyon (Grégory Doucet) semble avoir trouvé la solution : le théâtre. En effet, hier après la sortie du conseil municipal, il a annoncé vouloir proposer, aux habitants et policiers municipaux des ateliers d’art dramatique qui permettraient de créer un rapprochement entre forces de l’ordre et habitants.
Face à cette nouveauté qui sonne comme une farce, quand la mairie alloue 200 000€ à ces ateliers alors que les moyens et le personnel font toujours défaut à la police, les syndicats affirment « qu’ils ne savent plus s’ils doivent rire ou pleurer ». En effet, outre le ridicule pur et simple que constitue cette idée, elle tend à faire du policier, malgré toutes les réserves qui peuvent être émises sur l’institution aujourd’hui, un habitant à part, ostracisé de par sa fonction, que ses concitoyens doivent « rencontrer » pour ne plus entretenir une forme de peur à son égard.

 

LES NOUVELLES DU MONDE


 

► Les forces spéciales danoises vont être déployées au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane

Début avril, le gouvernement danois a fait part de son intention de participer à l’opération Barkhane, conduite par la France au Sahel. Près de deux mois plus tard, le 25 mai, ce dernier a approuvé, à une large majorité, l’envoi de 105 militaires danois au Sahel. Il est aussi question pour Copenhague de déployer une équipe chirurgicale, un élément de soutien logistique et, fait peu habituel, une capacité de cyberdéfense. La mission des militaires danois au Sahel débutera en janvier 2022 et devrait durer douze mois. Les soldats danois remplaceront en partie les 150 militaires suédois actuellement engagés et dont la mission se finira fin 2021.

 

► Un stage de « rééducation pour homme blanc » imposé aux cadres de Lockheed Martin

Lockheed Martin, la première entreprise mondiale en sécurité et en défense a récemment envoyé nombre de ses cadres dans un stage de “rééducation pour hommes blancs” de trois jours afin de déconstruire leur “culture d’hommes blancs” et d’expier leur “privilège d’hommes blancs”.
Le programme est dirigé par le cabinet de conseil « White Men As Full Diversity Partners », en français, « les hommes blancs comme partenaires de la diversité totale », dont le projet consiste à permettre aux hommes blancs de se “réveiller ensemble”.

 

► Suède : des statistiques inquiétantes

Le Conseil suédois pour la prévention des crimes (le Bra) a publié ce jeudi un rapport classant la Suède comme étant le deuxième pays de l’Union européenne après la Croatie avec le plus de morts par balle. A l’inverse des autres pays européens, la Suède a vu son indice de fusillades mortelles augmenter depuis les années 2000 avec un tournant depuis 2013. Le pays a atteint un pic de violence en 2020 avec 4 décès par million d’habitants comparé à 1,6 pour la moyenne européenne. Ces affrontements sont généralement associés à des règlements de compte entre gangs, souvent initiés par de la drogue, dans les quartiers dangereux. Les victimes entre 20 et 29 ans sont les plus nombreuses. Ces morts par balle ont doublé par rapport à l’an 2000, représentant environ 40% des décès violents. On notera que la Suède est connue pour sa politique migratoire, le nombre d’étrangers (majoritairement syriens et irakiens) vivant sur son territoire ayant également doublé en 20 ans selon les chiffres officiels. Ces statistiques viennent s’ajouter au nombre de viols toujours plus important et à l’insécurité grandissante sous le gouvernement social-démocrate allié aux Verts.

 

► Un avion détourné en Biélorussie

Dimanche dernier, le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko détournait un avion de Ryanair. Celui-ci a été forcé d’atterrir à l’aéroport de Minsk, les autorités ayant prétexté la présence d’une “menace potentielle à bord”. Mais à l’arrêt de l’avion, ce sont en fait le journaliste d’opposition Roman Protassevitch et sa compagne qui ont été arrêtés. La mère du journaliste a appelé à l’aide, son fils étant seulement porteur de la vérité sur le régime. Le président Loukachenko est pourtant resté sur ses positions arguant de la légalité de son action qui vise à combattre “les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur”. Les européens présents au Conseil de sécurité et les Etats-Unis ont appelé “l’Organisation de l’aviation civile internationale à enquêter d’urgence” bien que cette organisation n’ait aucun pouvoir de sanction.

 

► La piste d’un virus sortant d’un laboratoire chinois remise sur le devant de la scène

Cette hypothèse, déjà soulevée au début de la crise sanitaire, fut très rapidement balayée de la main par les experts, car jugée complotiste. La piste avait également été lancée par Trump, qui pointait notamment du doigt le laboratoire de Wuhan, mais celle-ci aussi avait été mise de côté. Pourtant, cette hypothèse est finalement prise au sérieux. En effet, Joe Biden a ordonné à ses services de renseignement de « redoubler » d’efforts dans leur enquête sur les débuts de l’épidémie, en incluant l’hypothèse d’un accident survenu dans un laboratoire chinois. La Chine qui a toujours farouchement combattu cette théorie accuse le gouvernement américain de faire circuler une théorie complotiste. L’affaire reste donc à suivre car le rapport sera rendu sous 90 jours.

 

► La Poste espagnole lance des timbres pour l’égalité

Cette collection viserait à sensibiliser la population à la diversité, à l’inclusion et à l’égalité des droits. L’enseigne Correos, pour le mois européen de la diversité et à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat de George Floyd, lance chaque jour une collection de timbres qui “reflète une réalité injuste et douloureuse à laquelle sont confrontées des millions de personnes chaque jour”. Plus la couleur du sceau est foncée, plus elle a de valeur.
Sur son compte Twitter, Correos s’exprime :”Nous transformons ainsi chaque lettre et chaque envoi en un reflet de l’inégalité que crée le racisme, et en un pas de plus vers sa disparition définitive”. L’antiracisme fait preuve d’originalité !

 

 

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