BULLETIN DE REINFORMATION DU 30 NOVEMBRE 2020

Patron d'émission le 30 novembre 2020

Bulletin de réinformation proposé par Henri Benoît et Christian Grandjean

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► Tests PCR : va-t-on vers un effet domino ?

Saisie par des ressortissants allemands mis en quarantaine à leur arrivée au Portugal, une cour d’appel de Lisbonne a jugé, par un arrêté du 11 novembre dernier, qu’un seul test PCR ne pouvait s’interpréter comme un diagnostic efficace contre l’infection. Aussi, toute mise en quarantaine en résultant, portait atteinte à la liberté d’aller et venir et était frappée d’illégalité. Cet arrêt, peu relayé par les médias français, relance le débat sur l’utilisation de ces tests, sur lesquels se fondent pourtant les politiques de confinement. La juridiction portugaise s’est appuyée sur une étude américaine concluant qu’à partir d’une amplification supérieure à 35 cycles, la positivité du test n’avait plus guère de sens. En effet, le grand nombre de cycles peut faire apparaître des charges virales extrêmement faibles, susceptibles de correspondre à des infections anciennes, dénuées de toute contagiosité.

Y a-t-il une norme internationale sur le nombre de cycles à programmer pour détecter la Covid-19 ?

Non : la France travaille entre 40 et 45 cycles alors que les États-Unis se limitent à une fourchette entre 37 et 40 et l’Allemagne ne dépasse pas les 35. Les comparaisons internationales sont donc faussées. Selon une étude rapportée par le New York Times, 85% des tests révélés positifs en juillet ne l’auraient pas été si le nombre de cycles avait été abaissé à 30. C’est donc à partir d’un indicateur aléatoire que le ministère de la Santé prend ses mesures liberticides. L’inventeur des tests PCR, Kary Mullis, prix Nobel de chimie 1993, avait pourtant prévenu : «  tout le monde peut être testé positif pour presque tout avec le test PCR en multipliant le nombre de cycles d’amplification. Ce test ne doit pas être utilisé comme outil de diagnostic ».

 

► Rien n’est encore joué pour Joe Biden

Alors que le candidat démocrate invoque des élections « libres et justes » et feint de tendre la main à son adverse Donald Trump, ce dernier est loin de s’avouer vaincu. Ce n’est que le 14 décembre que les grands électeurs se réuniront à Washington pour choisir le futur président. Dans 44 états, les résultats ont été certifiés et Trump totaliseraient 232 grands électeurs contre 227 pour Joe Biden. Restent six états devant nommer 79 électeurs, mais dans lesquels de multiples recours ont été déposés pour fraude électorale.

Une bagarre juridique fait donc rage dans ces six États où la certification n’est pas encore acquise, avec pour conséquence l’annulation éventuelles de ces élections.

Mais quelles preuves concrètes a-t-on de ces fraudes ?

Parmi les cas de fraude rapportés par Maxime Lépante dans une série d’articles publiés sur Riposte Laïque, l’état de Géorgie semble détenir le record avec de nombreux bulletins de vote non comptabilisés mais figurant pourtant sur des cartes mémoire. En Pennsylvanie, 14 000 votes inexpliqués apparaissent après la clôture de l’élection et dans le Michigan, des personnes décédées ou déchues de leurs droits civiques apparaissent parmi les votants. Et souvent au détriment des Républicains.

Que se passera-t-il après le 14 décembre ?

Si aucun des candidats n’obtient les 270 voix requises des grands électeurs, l’élection sera reportée au 6 janvier 2021. Mais dans ce cas, comme le veut l’amendement 12 de la Constitution, il reviendra à la Chambre des Représentants d’élire le président et au Sénat d’élire le vice-président. Dans ce cas de figure, chaque état ne dispose que d’une seule voix. Or 27 états sur 50 sont républicains. De quoi garantir l’élection de Donald Trump. Et, le même scénario au Sénat permettrait l’élection de Mike Pence, comme vice-président des États-Unis.

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► Le policier Alexandre Langlois claque la porte de la police nationale

Le secrétaire général du syndicat VIGI-POLICE, explique à son ministre : « Je quitte la police pour les mêmes raisons que j’y suis entré : la défense des libertés individuelles et de l’intérêt général ». Persuadé que cette institution est devenue pour lui « une milice au service de l’autoritarisme », ce n’est pas la première fois qu’Alexandre Langlois a maille à partir avec sa hiérarchie. Il avait été suspendu de ses fonctions sans traitement pour avoir participé à un plateau de télévision en février 2019 traitant de l’affaire Benalla. Favorable aux Gilets jaunes, il avait aussi milité pour la mise en place d’actions de prévention des suicides dans la police, soit 150 depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Peu favorable à la loi dite de Sécurité globale, il a souligné que l’assassinat des policiers de Magnanville à leur domicile était le fait d’une mauvaise protection des données personnelles en interne et non de la possibilité de filmer les policiers.

 

► Les catholiques étaient tentés par la désobéissance civique, mais le Conseil d’Etat vient de désavouer le Premier ministre !

Après la confirmation par Jean Castex d’une jauge de trente personnes pour les célébrations religieuses, les réactions de mécontentement s’étaient multipliées. Pourtant, entre mardi et jeudi dernier, un contact a eu lieu entre monseigneur de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Emmanuel Macron, en vue de revoir la jauge, mais en vain ! Même Monseigneur Aupetit, s’emporte au micro de Radio Notre Dame : « Jusqu’à présent, nous avons été extrêmement loyaux envers les autorités, comme Saint-Pierre et Saint-Paul nous le demandent, mais quand on va trop loin, et qu’on touche à notre conscience et à notre bon sens, cela ne va pas passer du tout. ». Il a été rejoint par Jean-Frédéric Poisson qui a appelé, le 28 novembre à la désobéissance civile et déclaré que « la dérive du pouvoir mettait en cause la vie en société et la liberté individuelle ».

Mais suite à plusieurs recours, le Conseil d’Etat a désavoué le Gouvernement en lui laissant trois jours pour prendre des mesures proportionnées concernant l’encadrement des rassemblements dans les lieux de culte. L’avocat avait fait valoir que la liberté de culte devait être garantie à égalité avec la liberté de commercer. Une décision comparable à celle de la Cour suprême américaine, laquelle avait jugé que la fixation d’une jauge par le gouverneur de l’Etat de New York était contraire à la liberté religieuse.

 

► Renaud Camus sous le feu de la XVIIe chambre du tribunal de Paris

L’écrivain Renaud Camus comparaissait jeudi dernier devant la XVIIe chambre suite au tweet surnommé « banquise » dans lequel il écrivait : « une boîte de préservatifs offerte en Afrique, c’est trois noyés de moins en Méditerranée, 100.000 € d’économies pour la CAF, deux cellules de prisons libérées et trois centimètres de banquise préservée ». Mais son humour n’a pas été du goût de tout le monde. Pas moins de six associations s’étaient constituées parties civiles, dont une administration, la DILCRAH (délégation interministérielle de lutte contre le racisme et l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) placée sous la tutelle du Premier ministre. L’avocat du prévenu, Yohann Rimokh, après avoir plaidé pour le respect de la liberté d’expression, s’est offusqué d’un usage exorbitant du droit d’action mis en place par la Loi Pleven de 1972. Il a dénoncé « un système d’extorsion de dommages et intérêts sur lequel on peut s’interroger ». Le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis, 5000 € d’amende sans compter les prétentions des parties civiles. Le jugement sera rendu le 10 Février 2021.

 

► Malmené par ses adversaires, le professeur Raoult contre-attaque

On apprend, par un communiqué du 24 novembre, que le parquet de Marseille vient de classer sans suite deux signalements mettant en cause des études cliniques sur l’hydroxychloroquine menées à l’I.H.U Méditerranée Après enquête, le parquet a motivé sa décision par le fait qu’au moment des faits, aucun médicament n’avait été autorisé pour traiter la Covid-19 et que par conséquent, les médicaments hors AMM (autorisation de mise sur le marché) pouvaient être utilisés. Il rappelle aussi le principe de la liberté de prescription du médecin. Victime d’une diabolisation, Didier Raoult multiplie les plaintes : d’abord contre Jean-Paul Stahl, infectiologue au CHU de Grenoble pour propos injurieux et diffamatoires, ensuite contre Guillaume Gorincour, vice-président de l’Ordre des dédecins, qui accuse le professeur d’avoir manqué à son devoir de réserve. Mais le jugement le plus attendu concerne le recours devant le Conseil d’Etat, présenté par Maître di Vizio. Il vise l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, pour refus d’autoriser plus largement l’usage de l’hydroxychloroquine, et au pénal pour la mise en danger de la vie d’autrui.

 

► Le chiffre du jour c’est 1000 !

C’est le nombre de détenus supplémentaires comptabilisés dans les prisons pour le mois d’octobre, ce qui porte le taux d’occupation moyen à 103%

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Haut-Karabakh : la diplomatie française dans l’embarras

A une écrasante majorité, le Sénat a voté jeudi dernier une résolution qui condamne l’agression militaire azerbaïdjanaise et invite le Gouvernement à reconnaître l’indépendance du Haut-Karabakh. Ce territoire a pourtant été amputé des trois quarts suite à l’intervention militaire de l’Azerbaïdjan appuyée par la Turquie. Bakou a riposté en demandant à l’OSCE (l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) de retirer à la France la coprésidence du groupe de Minsk, partagée avec la Russie et les Etats-Unis. Soucieux de ne pas détériorer davantage ses relations avec la Turquie, le quai d’Orsay a refusé de reconnaître le Haut-Karabakh, préférant une solution négociée incluant le retour sécurisé des populations déplacées, le départ de mercenaires étrangers et la protection du patrimoine culturel.

En attendant, et selon une source syrienne, la Turquie aurait planifié l’installation de quatre mille Turkmènes au sud du Haut-Karabakh. Or ces colons sont pour la plupart d’anciens combattants djihadistes qui, de ce fait, constituent un danger, tant pour les troupes arméniennes encore présentes que pour les soldats de la paix russes. Une initiative qui pourrait réactiver les combats et mettre à mal les tentatives de Moscou pour ramener la paix dans la région.

 

► Éthiopie : le Premier ministre annonce la prise de la capitale du Tigré

Décidé d’en finir rapidement avec la rébellion tigréenne au nord du pays, Abiy Ahmed avait lancé le 4 novembre une opération militaire face aux menées indépendantistes des Tigréens, frustrés dit-on d’avoir été écartés du pouvoir en 2018. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, 43000 personnes auraient fui au Soudan pour éviter les massacres. Cette guerre, aux relents ethniques avérés, étonne d’autant plus que la Constitution de l’Etat fédéral prévoit un droit à l’autodétermination. De plus, le Premier ministre avait été promu Prix Nobel de la Paix en 2018 pour avoir mis fin au conflit avec l’Érythrée voisine. La communauté internationale craint la reprise d’une guérilla qui ne pourrait que déstabiliser un pays dont l’essor économique est pourtant admiré dans toute l’Afrique.

 

► La bonne nouvelle du jour est liturgique

Nous sommes entrés dans la période de l’Avent, qui compte quatre dimanches avant le jour de la Nativité. Instaurée au VIe siècle par le pape Grégoire Le Grand, ce temps qui marque une nouvelle année liturgique doit nous permettre de revivre l’attente du Messie mais aussi l’avènement du Christ à la fin des temps. Espérons qu’il sera pour la France l’occasion de retrouver le sens du mystère de Noël !

 

 

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