BULLETIN DE REINFORMATION DU 2 NOVEMBRE 2020

Patron d'émission le 2 novembre 2020

Bulletin de réinformation proposé par Henri Benoît et Christian Grandjean

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► Second confinement : la fuite en avant ?

Selon un sondage Odoxa effectué dans la foulée de l’allocution du président Macron, 70% des Français approuveraient le reconfinement. Mais la position des élus est nettement plus nuancée : la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars prochain, n’a été votée que par 71 députés, avec 35 voix contre (pour 577 députés) ! Quant au Sénat, il a limité cette prolongation au 31 janvier et voté un amendement selon lequel, au-delà du 8 décembre, un reconfinement ne pourra être autorisé que par la Loi. La grogne de la chambre haute avait commencé jeudi dernier lors de la présentation par le Premier ministre des nouvelles mesures sanitaires : cette présentation a été rejetée par 178 voix contre 130 et 27 abstentions. Toutefois, et malgré ces réserves, le Sénat a finalement voté, avec l’Assemblée nationale, pour le nouveau confinement.

Comment cette mesure a-t-elle été vendue à la population ?

D’abord par la diffusion quotidienne de chiffres alarmistes : le chef de l’Etat a avancé le chiffre de 400.000 morts supplémentaires si le virus n’était pas stoppé. Il n’a pourtant pas évoqué le fait que sur les 35.000 décès imputés à la COVID-19, 10.000 concernaient des décès en EHPAD qui n’ont fait l’objet d’aucun diagnostic.

Ensuite, les grands médias ont mis en exergue un sondage selon lequel le premier confinement aurait été plutôt bien vécu au plan individuel. En effet, une enquête menée par le Centre de données sociopolitiques de Sciences-Po et portant sur 1400 personnes, conclut à une perception « positive » du confinement pour les trois quarts des Français. Une sorte « d’intermède philosophique » qui aurait permis de consacrer du temps à soi et à sa famille. Ce n’est pourtant pas l’avis des professionnels de santé mentale qui ont constaté de nombreux effets négatifs : recrudescence des addictions, angoisse, dépression, frustration, colère, psychoses paranoïaques, explosions des disputes dans la sphère familiale et décrochage scolaire. La psychanalyste Sophia Kentin a déclaré pour Spoutnik News « qu’être coupé de la vie sociale rendait fou ».

Les critiques sur les conséquences économiques désastreuses vont bon train

Elles font apparaître une différence de traitement entre les  petits commerces et les grandes surfaces. Le débat tourne autour de la question des produits dits « de première nécessité ». On aura gardé en mémoire certaines verbalisations abusives de personnes, sortant de magasins avec des bouteilles de Coca-Cola, lors du premier confinement. D’un côté on restreint la consommation et de l’autre, on reproche aux Français de trop épargner ! Il est à craindre que ce second confinement ne soit pas aussi facilement accepté que le premier. Trois cents intellectuels se disent atterrés par les mesures prises par le Gouvernement : dans une tribune rédigée par le sociologue Laurent Mucchielli et publiée sur le site Regards.fr, les signataires dénoncent la communication du Gouvernement sur la Covid-19. Parmi eux : Laurent Tubiana, chercheur à l’INSERM et Louis Fouché, médecin anesthésiste à Marseille.

 

► J-1 pour les élections américaines

La 59ème élection pour la présidence des Etats-Unis, prend l’allure d’un referendum : POUR ou CONTRE Donald Trump. La bagarre fait rage entre le président sortant et l’ex vice-président démocrate Joe Biden. Difficile d’accorder un quelconque crédit aux sondages, accusés d’être manipulés par les médias, largement aux mains des démocrates.

Mais quelle est la stratégie de campagne de Trump ?

Il multiplie les réunions publiques, et brandit le spectre de la gauche et de l’extrême gauche, tout en fustigeant un adversaire, empêtré dans des accusations de corruption, auxquelles s’ajoutent celles contre son fils Hunter Biden. Il doit aussi se défendre des accusations de mauvaise gestion de la crise sanitaire, largement mises en avant par ses adversaires.

Quels sont les points forts du président sortant ?

Trump a à son actif un bilan économique favorable : un retour à la croissance et une baisse du chômage, malgré les ravages d’une crise sanitaire sans précédent. Il peut aussi se prévaloir d’une politique étrangère ferme sans être belliqueuse : frein à l’hégémonie de la Chine, aux prétentions d’Erdogan, fermeté vis-à-vis de l’Iran, et opposition à la dictature environnementale mondialiste, qui a abouti à la sortie de l’Accord de Paris. Il reproche au camp démocrate d’avoir soufflé sur les braises lors des émeutes menées par le mouvement Black Lives Matter, ce qui pourrait avoir pour effet, selon certaines sources, de ramener dans le giron républicain, bon nombre de minorités ethniques.

Quant au programme à venir, Trump entend porter un coup d’arrêt au multiculturalisme et poursuivre le combat contre ce qu’il appelle « l’Etat profond », c’est-à-dire contre une nomenklatura mise en place dans tous les rouages de l’administration par l’ancienne équipe de Barack Obama.

C’est donc un choix de société que devront faire les Américains à l’occasion de ces élections, qui ne se limitent pas à celle du président : 435 députés de la Chambre des représentants devront sortir des urnes, 35 sénateurs (sur 100) et 13 gouverneurs d’états (sur 52).

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► L’interdiction des célébrations religieuses portée devant le Conseil d’Etat

Deux référés-liberté ont été déposés contre le décret du 29 octobre 2020 interdisant les célébrations religieuses à compter du 3 novembre : l’un par l’AGRIF, l’autre par Jean-Frédéric Poisson du parti VIA-voix du Peuple (ex PCD). Une mesure d’autant moins compréhensible qu’Emmanuel Macron venait de déclarer que les catholiques avaient « droit à leur culte ». Les requérants font état d’une mesure disproportionnée, punissant les catholiques, qui se sont pourtant montrés très respectueux des consignes sanitaires depuis le début de l’épidémie. L’évêque de Montauban, Mgr Ginoux, souhaitant braver l’interdit gouvernemental a appelé à envahir les églises aux heures de messe.

 

► La fronde des maires prend de l’ampleur

La fermeture des petits commerces non-alimentaires a fait apparaître une inégalité de traitement par rapport aux magasins multi-commerces. Alors que les librairies devaient baisser le rideau, les FNAC ont pu continuer à vendre des livres, ce qui a suscité une marée de protestations. Des politiques comme Anne Hidalgo, Valérie Pécresse et même l’ancien président François Hollande ont apporté leur soutien aux libraires. Mais au lieu de faire droit à leur demande, l’exécutif, sous prétexte d’équité, a durci le confinement en décidant de fermer les rayons livres et culture des grandes surfaces. Une mesure punitive qui passe très mal ! Mais d’autres secteurs, comme ceux du jouet, des fleurs ou des produits de beauté, se plaignent aussi d’une distorsion de concurrence, qui les pénalise par rapport à la grande distribution.

Face à la colère grandissante, certains maires, dont Louis Alliot à Perpignan, Robert Ménard à Béziers, Jacques Myard à Maisons-Laffitte et bien d’autres, n’ont pas hésité à prendre des arrêtés municipaux autorisant les petits commerces à rouvrir dès le samedi 31 octobre. Des mesures qui se heurtent aux pressions des préfets et qui ne tarderont pas à être examinées par le juge administratif.

 

► Le chiffre du jour est 26%

C’est le pourcentage de Français faisant confiance au Gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Cet indicateur, fourni par le baromètre Fiducial de la Sécurité – Odoxa et publié dans Le Figaro, est en recul de 18 points par rapport au mois de juillet. Le sondage a été réalisé après la décapitation de Samuel Paty, mais avant l’attentat au couteau commis dans la basilique Notre-Dame de Nice par un islamiste tunisien venu clandestinement en France avec l’aide de la Croix-Rouge, attentat qui a coûté la vie à trois personnes.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Alger se dit victime de la politique des rançons versées pour la libération d’otages occidentaux au Mali

Les tractations de la France pour la libération de quatre otages des djihadistes au nord du Mali, se précisent. En effet, Mustapha Derrar, appartenant aux 207 djihadistes et opposants libérés, a été arrêté à Tlemcen, par les autorités algériennes. Il a affirmé qu’une somme comprise entre dix et trente millions d’euros avait été versée par la France pour la libération des otages, dont celle de Sophie Pétronin, qui travaillait pour une ONG humanitaire au service d’enfants maliens.

Le ministère de la Défense algérienne a pointé du doigt la France en rappelant que la pratique des rançons était contraire aux résolutions des Nations unies. Dans un entretien pour Spoutnik News, un colonel algérien en retraite, Abdelhamid Larbi Cherif, se plaint des conséquences de telles pratiques et redoute la recrudescence d’attaques djihadistes dans le sud algérien. Condamnant ces pratiques récurrentes, il a déclaré : « Mokhtar Bel Mokhtari, éliminé en 2016 (et surnommé Mister Marlboro), en a largement profité pour renforcer ses capacités en armements et tisser des alliances avec les tribus du nord du Mali ». La rançon aurait bénéficié au GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans), mouvement islamiste né d’une fusion entre Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’autres factions islamistes.

 

► L’Union européenne tente de faire plier la Hongrie à propos du droit d’asile

La Commission européenne a décidé de poursuivre la Hongrie pour une application jugée incorrecte de la législation de l’UE en matière de droit d’asile. Selon la loi hongroise, les postulants extra européens doivent désormais s’adresser préalablement à une ambassade hongroise, ce qui exclut d’emblée de l’asile les clandestins se trouvant déjà sur le sol hongrois. La Commission a estimé illégale cette restriction. Sensible aux divergences sur les politiques migratoires des différents pays de l’Union, Tristan Azbej, secrétaire dEtat hongrois chargé du soutien aux chrétiens persécutés, a déclaré après l’attentat de Nice : « il est grand temps que les décideurs occidentaux se réveillent de leur rêve de Cendrillon. Le multiculturalisme a échoué. »

 

► L’Italie s’enflamme face aux menaces d’un second confinement

Une vague de colère populaire déferle sur l’Italie depuis l’instauration d’un semi-confinement : fermeture des bars et restaurants après 18 heures, fermeture des cinémas, théâtres, piscines et salles de sport. Des manifestations se sont multipliées dans tout le pays. Malgré les tentatives d’appel au calme du Gouvernement Giuseppe Conte, qui promet le déblocage de cinq milliards d’euros pour aider les professions les plus touchées, les manifestations et les violences se sont multipliées dans tout le pays notamment à Florence et à Naples, prenant des allures de révoltes comparables à celles des Gilets Jaunes.

Comme l’explique Marie d’Armagnac, spécialiste de l’Italie : « Giuseppe Conte a bénéficié d’une certaine indulgence de la part d’une population terrifiée par la propagation du virus lors du premier confinement. Là, je pense que les gens ont plus peur de mourir de faim que du Covid ».

 

► La phrase du jour est de Thomas Jefferson

Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir !

 

► La bonne nouvelle du jour est liturgique

Les catholiques et les orthodoxes fêtent aujourd’hui les défunts. Institué en 998 par Odilon, abbé de Cluny, puis officialisé 50 ans plus tard par le pape Léon IX, le 2 novembre est consacré aux fidèles trépassés pour obtenir de Dieu qu’il délivre et soulage les âmes du purgatoire. C’est par la prière que les vivants pourront préparer les défunts aux joies du Ciel, ce qui signifie que nous pouvons encore quelque chose pour ceux que nous aimons et qui nous ont quittés.

 

 

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