BULLETIN DE REINFORMATION DU 6 AVRIL 2020

Patron d'émission le 6 avril 2020

Bulletin de réinformation présenté par Henri Benoît et Christian Grandjean

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

L’éphéméride du jour


 

Le 6 avril 1199, Richard Cœur de Lion décédait des suites d’une blessure par arbalète décochée par Pierre Basile, alors qu’il faisait le siège du château de Chalus.

Fils d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II d’Angleterre, et vassal du roi de France, il a régné sur un vaste territoire. Roi d’Angleterre, il ne séjourna que quelques mois Outre-Manche et l’on dit qu’il n’apprit jamais l’anglais. Il laissa des écrits en occitan et en langue d’oïl. Son successeur Jean Sans Terre, commit la faute d’assassiner son neveu Arthur de Bretagne, ce qui décida Philippe Auguste à lui confisquer ses terres, pour indignité, quatre ans après la mort de Richard. La Normandie cessa d’être anglaise, puis suivirent le Maine, l’Anjou, la Touraine et le Poitou. La mort de Richard Cœur de Lion est considérée comme un événement majeur qui entraîna la fin de l’empire des Plantagenets et la naissance d’une nation, portée définitivement par les rois de France.

 

GRANDS TITRES


 

► Bac 2020 : Jean-Michel Blanquer annonce que l’examen ne reposera que sur le contrôle continu.

Les incertitudes sur le baccalauréat 2020 se lèvent peu à peu. Vendredi dernier, le ministre de l’Éducation nationale a livré les grandes lignes de son projet : ni épreuve écrite, ni épreuve orale, mais prise en compte des notes de l’année, à l’exception de celles obtenues durant le confinement. Maintien des mentions et de l’épreuve orale de français. Une session de rattrapage en septembre est prévue pour certains élèves dont la moyenne générale serait inférieure à huit sur vingt, sur avis du jury. Il faut remonter au printemps 1968 pour retrouver un baccalauréat dérogatoire : les épreuves écrites avaient été remplacées par des oraux, provoquant une hausse spectaculaire des taux de réussite : 83,1% contre 59,6% l’année précédente et 66% l’année suivante.

Mais ces mesures ont fait l’objet d’un revirement de dernière minute ?

En effet, dans un premier temps, il a été dit que les élèves du privé hors-contrat devraient passer le bac en septembre, Ce qui a attiré les foudres d’Anne Coffinier, présidente de l’association « Créer son école » qui a fait valoir que ces élèves seraient soumis à un bac plus difficile. De plus, arrivant en dernier dans le dispositif de Parcoursup, ils auraient moins de chances d’accéder à l’établissement supérieur de leur choix. C’est pourquoi le ministre a décidé que le contrôle continu s’appliquerait à tous les élèves possédant un livret scolaire, quelle que soit la nature des établissements d’origine

 

► La mise sous cloche de la population ne fait pas l’unanimité

La restriction de la liberté d’aller et venir semble de moins en moins bien supportée par nos compatriotes, d’autant que les interdictions se multiplient et se durcissent : celle de partir en vacances par exemple ou celle de pouvoir accéder à une location. Ainsi de nombreuses communes bretonnes ont interdit la location saisonnière à titre onéreux ou gratuit. Par ailleurs, les verbalisations atteignent un niveau record et mobilisent les forces de l’ordre au détriment des autres missions. La déferlante répressive rappelle à certains des mesures prises à l’encontre des Gilets Jaunes.

Et comment cela se traduit-il ?

Les représailles contre la police s’intensifient : une voiture de gendarmes a été brûlée à Beaugé dans le Maine-et-Loire, des tirs de mortier ont été lancés à Compiègne dans le quartier du Clos-des-Roses et à Pessac, un policier a été blessé suite à un contrôle qui a mal tourné. Les couvre-feux s’imposent un peu partout par crainte d’un embrasement des zones dites « de reconquête républicaine ». A Marseille, des consignes ont été données aux forces de l’ordre pour ménager certains quartiers connus pour abriter les trafics de stupéfiants.

Le confinement semble donc trouver ses limites ?

On fait souvent la comparaison avec Hong-Kong où la densité de population est la plus élevée au monde : 7000 habitants/km² et qui n’a pas opté pour le confinement. L’activité économique est restée intacte mais obligation est faite aux habitants de ne sortir qu’avec un masque. Au total : 600 cas détectés et très peu de décès. En France, l’Académie de médecine milite pour l’obligation du port du masque mais, faute de stocks suffisants, cet appel est resté vain. Il est pourtant appuyé par l’ancien directeur général de la santé, William Dab, qui a déclaré pour le Journal du Dimanche : « si toute la France s’était couverte le visage, on ne vivrait pas un tel drame ! »

Y a-t-il du nouveau dans les techniques de traitement ?

La polémique sur la chloroquine, dont la France est la championne, se poursuit. A l’initiative de Philippe Douste-Blazy, un manifeste supplie le Premier ministre de permettre aux médecins de ville de prescrire librement ce médicament, recommandé par le professeur Raoult, en association avec un antibiotique.

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► Pas de répit pour les attaques au couteau

Samedi 4 avril, à Romans-sur-Isère, une attaque au couteau a fait deux morts et cinq blessés dont un grave. L’assaillant a d’abord attaqué le patron d’un bureau de tabac avant de s’emparer d’un couteau dans une boucherie avoisinante pour tuer un client. Puis il s’est attaqué à une boulangerie et à des passants. Il aurait crié « Allahu akbar » au moment de passer à l’acte. Le réfugié soudanais qui venait d’obtenir un titre de séjour a justifié son geste en déclarant qu’il y avait trop de mécréants dans ce pays. Le parquet national anti-terroriste s’est saisi du dossier. Les opposants à la dictature de l’émotion, qui voudrait qu’au nom de la crise du coronavirus, tous les sans-papiers soient régularisés, s’insurgent contre l’initiative prise en ce sens par 14 députés, dont François-Michel Lambert de La République en marche. La maire de Romans-sur-Isère a dénoncé le rôle nocif dans sa cité, des associations « pro-migrants ».

 

► La censure privée sur les réseaux sociaux franchit un nouveau cap !

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, enjoint l’Union à « rétablir la vérité » quant aux informations circulant sur la pandémie. Elle préconise une coopération étroite avec les géants du net, appelés à censurer, par suppression ou déréférencement des contenus jugés préjudiciables. C’est ainsi qu’une publication du docteur Raoult a été qualifiée de « partiellement fausse » par Facebook, en se fondant sur une recommandation des Décodeurs du journal Le Monde. Par ailleurs, une communication du maire de New-York, Rudolf Giuliani ainsi que celle de Jair Bolsonaro en faveur de la chloroquine ont été supprimées. L’on ne peut que s’interroger sur la légitimité des opérateurs du net à décider quelles sont les vraies et les fausses informations : celles des gouvernements parfois mêlés à des conflits d’intérêts ou celles émanant de la sphère privée.

 

► Autorisations de mise sur le marché des médicaments : Contribuables Associés sonne l’alerte

C’est une agence européenne qui délivre la première autorisation de mise sur le marché d’un médicament, valable pour 28 pays. Puis chaque pays s’octroie une autorisation « bis », permettant de négocier le prix avec les laboratoires et le taux de remboursement par les organismes de santé. En Allemagne, le délai moyen de cette autorisation est d’un mois, en Italie de six mois mais en France elle atteint 21 mois ! Aussi les laboratoires internationaux ont-ils tendance à se détourner de la France. Notre pays, qui était à la pointe des essais cliniques jusque dans les années 2010 se retrouve aujourd’hui à la septième place en Europe. Le consultant Gérard Dosogne a conclu, lors d’un colloque sur le cancer tenu en 2018 à la Maison de la Chimie : « le principe de précaution fait des morts par négligence, et sans qu’il soit possible de se plaindre auprès des tribunaux »

 

► Le chiffre du jour, c’est 359 000

C’est le nombre de verbalisations enregistrées par le ministère de l’Intérieur au premier avril, depuis l’obligation du confinement sur le sol français. Elles devraient rapporter à l’Etat la coquette somme de 49 millions d’euros et ce n’est pas fini !

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Un tweet de Donald Trump amorce la remontée du cours du pétrole

Après une chute inquiétante du cours du pétrole, soit moins 65% par rapport au début de l’année, le baril semble repartir à la hausse depuis jeudi dernier. La baisse de la demande, induite par le coronavirus, a provoqué la chute des cours, aggravée par une guerre des prix entre l’Arabie saoudite et la Russie. Les capacités de stockage sont saturées, et de nombreuses sociétés pétrolières, victimes de cette baisse risquent la faillite. Cette situation pénalise aussi les pays rentiers comme l’Algérie dont les ressources pétrolières constituent 60% des recettes budgétaires. Le président Donald Trump a incité les pays producteurs de pétrole et notamment l’Arabie saoudite, à diminuer leur production. Une réunion des pays de l’OPEP et leurs alliés, doit se tenir aujourd’hui, afin de limiter l’offre et rétablir l’équilibre des marchés pétroliers.

 

► Yémen : les rebelles Houthis sont-ils sur le point de gagner la guerre ?

L’intervention saoudienne au Yémen, visant depuis 2015 à empêcher l’installation d’un régime pro-iranien s’enlise à mesure que les forces terrestres Houthistes, gagnent du terrain et progressent vers le nord du pays. La politique de Mohamed Ben Salmane fait l’objet de critiques croissantes surtout depuis l’assassinat du journaliste Khashoggi. Aussi, la coalition qu’il dirige est en train de se fissurer, notamment par la distance prise par les Émirats en la personne de Mohamed Ben Zayed, l’homme fort d’Abou Dabi. Les conséquences désastreuses du conflit sur le plan humanitaire, on parle de plus de 100 000 morts, ont terni l’image du régime saoudien, qui cherche désormais à se désengager du conflit. Si l’Allemagne a réagi rapidement en gelant ses ventes d’armes au régime de Riyad après l’affaire Khashoggi, la France n’a jamais renoncé à son soutien militaire à l’Arabie saoudite, ce qui l’a exposée à l’accusation de complicité pour crimes de guerre, selon un rapport de l’ONU de 2019. Ce qui est certain c’est qu’elle ne s’en sortira pas grandie !

 

► La phrase du jour vient du préfet de police de Paris, Didier Lallement

Il a déclaré :

Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les services de réanimation, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté : il y a une corrélation très simple !

Des propos qui ont soulevé de nombreuses protestations, y compris de la part du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui lui a demandé de revenir sur ces propos outranciers.

 

► La bonne nouvelle du jour est religieuse !

En période de confinement, les technologies numériques ont permis la célébration de la fête des Rameaux. Ainsi à Besançon, la messe de Mgr Bouilleret a été rediffusée sur YouTube et des bénédictions de buis « à distance » ont été organisées dans différents diocèses, notamment à Nanterre et à Évreux. Enfin, des jeunes ont pu se réunir, pour cette célébration via l’application WhatsApp. En effet, la fête des Rameaux est aussi, depuis une initiative de Jean-Paul II de 1986, la « Journée mondiale de la jeunesse ».

 

 

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