BULLETIN DE REINFORMATION DU 24 JANVIER 2020

Patron d'émission le 24 janvier 2020

Bulletin de réinformation proposé par Erika Gauthier et Arthur Van de Water

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► Sommet mondial à Jérusalem

Mercredi et jeudi se déroulait la commémoration des 75 ans de la libération d’Auschwitz par l’armée rouge. Israël a ainsi invité près d’une quarantaine de chefs d’États et de gouvernements où figurent en premier lieu notre président, Emmanuel Macron.

Il s’est d’ailleurs fait remarquer durant sa visite à Jérusalem

Arrivé dès mercredi, Emmanuel Macron voulait en tout premier lieu dialoguer avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou pour faire part de son soutien au dirigeant de l’État hébreu dans leur lutte contre l’antisémitisme. Il n’a ainsi pas hésité à déclarer que « L’antisionisme, lorsqu’il est la négation de l’existence d’Israël comme État, est un antisémitisme […] Ce qui ne veut pas dire qu’il deviendrait impossible d’avoir des désaccords, de critiquer telle ou telle action du Gouvernement d’Israël, mais la négation de son existence relève bien aujourd’hui d’une forme contemporaine d’antisémitisme ». Le président avait déjà tenu des propos similaires en France l’année dernière, qui se sont traduits par un projet de loi qui avait profondément divisé l’Assemblée nationale : les chefs de l’opposition, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ayant fait légitimement remarquer que l’antisémitisme, la haine à l’égard des Juifs, ne pouvait pas être assimilé à l’antisionisme, la haine de l’État hébreu.

En visite à Jérusalem, il n’a pas pu s’empêcher de faire du Chirac !

Effectivement ! La basilique Sainte-Anne, un territoire exclusivement français depuis 1856 à Jérusalem, a de nouveau été le lieu d’une confrontation entre un président français et les forces de sécurités israéliennes. Déjà en 1996, on se souvient du fameux « Do you want me to go back to my plane ? (Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion ?) » de Jacques Chirac, outré par la conduite des policiers israéliens. Mais mercredi, la sécurité française et israélienne se sont accrochées à l’entrée de la basilique, les premiers refusant l’accès de la basilique aux forces israéliennes. Macron est à son tour intervenu en prenant à parti le policier en question en déclarant : « I don’t like what you did in front of me (Je n’aime pas ce que vous avez fait devant moi) »

Cette altercation cache une atmosphère troublée lors de cette commémoration

Oui, la récente crise entre l’Iran et les États-Unis, mais aussi la persistance du conflit israélo-palestinien qui a encore fait deux morts cette semaine pèsent lourdement dans les relations internationales, alors que la politique intérieure israélienne est toujours autant instable. Parallèlement, la Pologne a refusé de venir à la commémoration, craignant que Vladimir Poutine n’en profite pour rappeler à nouveau les possibles collusions entre le Gouvernement polonais d’avant-guerre et l’antisémitisme nazi, véritable pomme de discorde entre les deux pays depuis quelques mois.

 

► Eurostat demande à la France de réévaluer ses chiffres concernant les demandeurs d’asile

Selon Eurostat, une direction générale de la Commission européenne chargée de produire les statistiques officielles de l’Union, les chiffres de l’immigration transmis par la France seraient sous-évalués. La place Beauvau affirme que le nombre de demandeurs d’asile était en hausse de 7,3% en France en 2019.

D’après les informations de CheckNews, Eurostat aurait donc récemment contacté les autorités françaises pour leur signifier qu’elles fournissaient à l’office statistique européen des données faussées sur le nombre de personnes déposant une demande d’asile en France.

Et le problème ne date pas d’hier !

Le manquement concernerait plus précisément les « dublinés », du nom de la procédure mise en place par le règlement de Dublin. Ces migrants requièrent l’asile auprès d’un pays européen après être entrés dans l’Union par un autre pays. Ce serait donc des milliers de personnes chaque mois qui ne seraient pas comptabilisées dans les demandes d’asile déposées en France.

« C’est contraire aux définitions d’Eurostat. Les directives demandent explicitement aux pays de compter les candidats soumis à la procédure de Dublin » affirme pourtant le service de presse de l’entité européenne. Il ajoute par ailleurs : « Nous avions été informés de ce problème également dans le passé, en 2009. Cependant, nous ne savions pas que cette question se posait encore aujourd’hui à la France ». Cela fait donc dix ans que l’administration française connaît le problème et ne le règle pas.

La France risque-t-elle des sanctions ?

Cela paraît peu probable. En effet Eurostat ne paraît pas alarmé outre mesure par les négligences de l’appareil statistiques français : « La France nous a indiqué qu’elle travaillait sur le sujet et qu’elle serait en mesure de corriger ce problème au milieu de l’année en cours. La France ayant déclaré qu’elle corrigerait les données, il n’est pas nécessaire d’imposer de sanctions ».

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► MONCLER : de l’utilité à la futilité

A l’occasion de la pré « fashion week » qui s’est déroulée à Paris cette semaine, de nombreuses marques de haute couture ont dévoilé leurs nouvelles collections. Parmi elles, l’ex-entreprise française Moncler devenue italienne en 2003. Cette marque de doudounes destinée au départ aux alpinistes s’est popularisée dans les années 80 pour s’initier à la haute couture depuis les années 2000. Leur dernière collection intitulée « Genius » est le reflet de la plupart des grandes marques d’aujourd’hui : créer des vêtements immettables, grotesques, de mauvais goût et évidemment, politiquement corrects. En effet, les robes matelassées qui traînent sur le sol et englobent toute anatomie, arborent des couleurs exubérantes et des motifs africains dessinés par Liya Kebede. Le couturier Pierpaolo Piccioli se réfugie sous le slogan « la couture qui connecte les cultures ». En conclusion, le monde de la mode européenne s’éteint peu à peu au profit de créateurs étrangers qui nient la beauté des corps et se cachent derrière la thématique du métissage universel.

 

► Quand les communautés discriminées se prennent la tête

Dimanche dernier, une jeune femme publiait une critique de l’Islam des plus virulentes sur les réseaux sociaux. Très vite les internautes musulmans l’insultent, la traitant entre autres de « sale blanche » et la menaçant de mort. Bien que lesbienne et acquise à toutes les causes féministes modernes, les médias ne s’en sont pas émus jusqu’à hier soir. Après une déscolarisation en urgence et son adresse publiée, l’heure du mea culpa a sonné. La jeune Mila a plaidé l’erreur humaine et demandé pardon pour avoir attiser les tensions entre les communautés.

Malgré ses excuses le parquet de Vienne (38) a décidé d’ouvrir deux enquêtes, l’une pour « menace de mort », et l’autre pour « incitation à la haine raciale ». Comme le dit elle-même la jeune fille, sa critique n’avait rien à voir avec le racisme puisqu’elle traitait de la religion ; cependant l’Islam étant devenu intouchable, il ne serait pas surprenant que la jeune fille soit condamnée contrairement aux milliers de personnes qui lui souhaitent égorgement et lapidation.

 

► Le Saint-Sauveur, bar emblématique des « antifas » de Paris, en sursis

Ce bar du quartier de Ménilmontant, dans le XXe arrondissement de Paris, se voit frappé d’une « fermeture administrative ». « Cette fermeture va me coûter 15.000 euros, je ne les ai pas », continue Julien Terzics, leader antifa et propriétaire des lieux. Il dénonce un changement d’attitude de la police depuis plusieurs semaines, avec des amendes répétées et des visites régulières. La préfecture de police de Paris nie toute décision « politique » et assure que la mesure a été prise en raison du tapage nocturne incessant par bruits de musique et de clientèle constatés à plusieurs reprises malgré des rappels à la réglementation ». Il se pourrait que la préfecture de police ouvre parfois les yeux et y voit la réalité.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Goldman Sachs impose plus de diversité à la tête de ses clients

David Solomon, le PDG de Goldman Sachs, a annoncé jeudi que la banque d’affaires refuserait désormais de travailler avec les entreprises ne disposant pas d’au moins une femme ou une personne issue de la diversité au sein de leur conseil d’administration dans le cadre de leur introduction en Bourse. 

« A compter du 1er juillet aux États-Unis et en Europe, nous n’aiderons plus une entreprise à entrer en Bourse si au moins un des membres du conseil d’administration » n’est pas issu de la diversité, ou une femme, a déclaré David Solomon sur la chaîne de télévision CNBC. « Et à partir de 2021 nous exigerons qu’il y en ait deux », a-t-il ajouté.

 

► Droit du sol : Trump interdit les visas pour le « tourisme de maternité »

L’administration de Donald Trump va limiter les visas octroyés aux femmes enceintes soupçonnées de vouloir se rendre aux États-Unis pour que leur enfant y bénéficie automatiquement de la nationalité américaine à la naissance. 

« A compter du 24 janvier 2020, le département d’Etat ne délivrera plus de visas de visite temporaire aux étrangers qui veulent entrer aux États-Unis pour du « tourisme de maternité », afin de tirer avantage du droit du sol américain, a annoncé jeudi la Maison Blanche dans un communiqué.

 

► Etats-Unis : Donald Trump participera à la marche annuelle anti-avortement

Le président des États-Unis Donald Trump sera présent à la marche annuelle anti-avortement qui aura lieu aujourd’hui à Washington. Il sera donc « le premier président de l’histoire à se rendre à la Marche pour la vie » comme l’a annoncé mercredi 22 janvier la Maison Blanche sur son compte Twitter. La manifestation est en générale organisée autour de la date d’anniversaire légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux États-Unis, le 22 janvier 1973. Depuis que Donald Trump est au pouvoir, les militants anti-avortement ont été galvanisés par le remaniement de la Cour suprême engagé par le locataire de la Maison Blanche, qui y a nommé deux juges opposés à l’avortement.

 

► Le président ukrainien, ne se rendra pas au Forum mondial de l’Holocauste

Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a fait savoir qu’il ne se rendrait pas à l’événement principal du Forum mondial de l’Holocauste, et ce « pour laisser la place à ceux qui n’avaient pu accéder à la cérémonie ». Une décision qui a fait réagir le service de presse du mémorial dans un communiqué de presse : « la décision du président nous laisse perplexes et il est regrettable qu’une telle démarche ait été entreprise le jour de l’événement intitulé “Se souvenir de l’Holocauste, combattre l’antisémitisme” ». Toutefois, le président ukrainien a bien visité le Mur des Lamentations en compagnie du rabbin Shmuel Rabinovitch.

 

► Trois tableaux offerts par l’Allemagne à de lointains héritiers juifs

Armand Isaac Dorville avocat et collectionneur d’art, a laissé à son décès 450 tableaux entreposés dans son château en Dordogne. Parmi eux, des Renoir, Delacroix, Manet, Guys ou Forain. Les tableaux avaient été alors vendus aux enchères par le régime de Vichy.

L’Allemagne a retracé l’origine de trois de ces œuvres et a contacté les dix lointains héritiers de cet homme afin de leur offrir ces tableaux en grande pompe.

Les héritiers ont entre-temps déposé une demande officielle de restitution en France, pour treize autres œuvres conservées au Louvre et à Orsay. Pour l’instant, elle n’a pas encore abouti.

Rappelons le parcours du combattant de la famille Renault qui ne parvient pas à obtenir dédommagement de la véritable spoliation de l’usine familiale par la France en 1944.

 

 

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