BULLETIN DE REINFORMATION DU 25 FEVRIER 2019

Patron d'émission le 25 février 2019

Bulletin de reinformation proposé par Henri Benoît et Christian Grosjean

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► Dîner du CRIF, Macron annonce de nouvelles mesures liberticides

Après la manifestation contre l’antisémitisme, le dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, à 900 € par tête, a réuni comme chaque année, le gratin de l’exécutif français présent ou passé : Hollande, Caseneuve, Wauquiez, Hidalgo, Pécresse, Belloubet, Castaner, Philippe Val jusqu’à Manuel Valls, revenu à Paris pour la circonstance. Et bien entendu Emmanuel et Brigitte Macron. Deux cents gendarmes s’étaient mobilisés pour sécuriser les abords du Carrousel du Louvre.

En bon spécialiste de la surenchère, Macron nous annonce que la définition de l’antisémitisme va bientôt intégrer l’antisionisme. Défendre le sentiment national juif, pourquoi pas, mais alors pourquoi pourfendre sans cesse le moindre sentiment national français ?

Ne va –t-on pas à terme, vers une pénalisation de l’islamophobie ?

Antisémitisme et islamophobie semblent aller de pair pour le président de la République. Ainsi, à terme, un véritable délit de blasphème pourrait bientôt voir le jour, pour le plus grand bonheur du CCIF (le Collectif Contre l’Islamophobie en France) proche des Frères musulmans.

Et quelles ont été les autres promesses de Macron  ?

Alors que l’avocat Gilles-William Goldnadel reconnaît que depuis 1945 des agressions antisémites sont le fait d’islamistes, Macron nous annonce la dissolution de trois associations classées à l’extrême droite : Combat 18, le Bastion Social (spécialisé dans le relogement des SDF) ainsi que Blood and Honour Hexagone. Il est vrai que l’ancien Premier ministre Valls avait déjà profité de la mort de Clément Méric pour dissoudre sans vergogne Troisième Voie, les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires de Serge Ayoub) et L’œuvre française. Par contre, aucune mesure de dissolution n’est annoncée à l’encontre des Black Blocs ou des antifas, qui sèment la terreur depuis trois mois dans les manifestations des Gilets jaunes, ni à l’encontre des associations islamistes radicalisées. Et le président du CRIF, Francis Kalifat, ancien militant du Bétar, un mouvement de la droite sioniste extrémiste, ne s’en est pas offusqué.

Enfin, comme si la loi sur les Fake News ne suffisait pas, notre président annonce que la députée macroniste Lætitia Avia, remarquée pour avoir mordu en juillet 2017 un chauffeur de taxi, sera chargée de proposer une nouvelle loi pour lutter contre les propos haineux sur Internet… Comme l’a dit Goldnadel lors de l’émission « Les terriens du dimanche » de Thierry Ardisson, « nous vivons sous l’empire d’un anti-racisme qui guette le moindre faux-pas » !

 

► Langlois, un policier rebelle en attente d’une sanction disciplinaire

Alexandre Langlois ne mâche pas ses mots. Le secrétaire général de Vigi-police était convoqué le 20 février dernier à la préfecture de Police pour manquement au devoir de réserve. On lui reproche aussi un manque de loyauté envers ses chefs et on l’accuse d’avoir jeté le discrédit sur la police. Alors que les réseaux sociaux dénoncent les violences policières, cela fait désordre !

Mais il semble que cette convocation ne soit pas passée inaperçue ?

En effet, le gardien de la paix âgé de 35 ans, avait alerté les médias et les élus comme le député de la France Insoumise Ugo Bernalicis qui, devant la préfecture et entouré de Gilets jaunes, a fait la déclaration suivante : « si l’on ne peut plus questionner les pratiques policières, notamment quand on est soi-même policier et syndicaliste, dans quel monde vit-on ? »

Mais que reproche donc Langlois à sa hiérarchie ?

Il s’est beaucoup mobilisé contre l’inquiétant phénomène des suicides chez les policiers. Il dénonce aussi la minimisation des chiffres de la délinquance, laquelle permet à certains commissaires de toucher des primes. Mais c’est surtout dans l’affaire Benalla qu’Alexandre Langlois s’est fait remarquer en réclamant l’audition du préfet de police Delpuech et du conseiller élyséen Ismaël Emélien. Enfin il accuse les syndicats majoritaires d’avoir fraudé aux élections professionnelles de 2018. Et, cerise sur le gâteau, le secrétaire général de Vigi-police a déclaré à la presse que « les policiers dans leur majorité soutiennent les Gilets jaunes ».

Et quel a été le verdict du Conseil de discipline ?

Il s’est déclaré incompétent tout en laissant au cabinet du ministre de l’Intérieur l’opportunité d’une sanction. Rappelons à nos auditeurs que le manquement au devoir de réserve n’existe pas dans le statut de la fonction publique de 1983. Ainsi l’avait voulu Anicet Le Pors, auteur de cette Loi. De plus, la Loi dite « Sapin II » du 19 décembre 2016, protège les lanceurs d’alerte au sein de la fonction publique.

 

► Acte XV des Gilets jaunes : l’AFP reconnaît une participation en hausse

Ils étaient 46.000 dans toutes la France, selon les chiffres bien incertains du ministère de l’Intérieur. Et si la plupart des grandes villes de province étaient mobilisées, la palme revient à la ville d’Alain Juppé avec une participation record d’au moins 4000 personnes.

Peut-on dire que le mouvement se soit assagi samedi dernier, comme l’a laissé sous-entendre le ministre Christophe Castaner ?

Pas vraiment, la fin de la manifestation a été émaillée de heurts avec les forces de police, notamment au Trocadéro où des pavés ont été enlevés pour être utilisés comme projectiles. La police a répliqué avec des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement. On dénombre plusieurs blessés dont un « street medic ». A Clermont-Ferrand, des casseurs ont tenté de retirer des planches de protection en bois pour piller des magasins, et à Paris, un policier de la BAC a été surpris en train de viser des manifestants à la tête.

Et comme chaque samedi, les gardes à vue se sont multipliées ?

Oui notamment celle de Julien Terrier, porte-parole des Gilets jaunes à Grenoble, pour avoir lancé une opération de péage gratuit sur une autoroute. Mais le phénomène le plus marquant aura été le pique-nique citoyen sur les pelouses du château de Chambord, là où Emmanuel Macron avait fêté son quarantième anniversaire en décembre 2017. Priscillia Ludosky était présente, aux côtés de Charles-Emmanuel de Bourbon Parme, descendant de Louis XIV. Après avoir dénoncé l’enfer fiscal français, il a déclaré que « les Gilets jaunes aiment la France, aiment leur histoire sans être les pillards que nous voyons dans nos villes ».

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► Sur fond de violences urbaines, Castaner visite des zones de non-droit en Seine-Saint-Denis

C’est lors d’une tournée nocturne dans trois commissariats, Aubervilliers, Pantin et Saint-Denis, que le ministre de l’Intérieur a dû écouter l’état des lieux alarmants dressé par le préfet Pierre-André Durand. Décrivant le quartier des Quatre Chemins, il précise, « un quartier qui présente une très forte délinquance, très jeune, constituée de mineurs étrangers et dominé par le trafic de stupéfiants ». Meriem Derkaoui, maire communiste franco-algérienne d’Aubervilliers déclare quant à elle, « On se demande si on est bien en France et dans la République. On ne peut accepter de mourir en se promenant dans la rue ».

Et quelle a été la réponse du ministre ?

Il s’est contenté de rassurer les élus en promettant une augmentation des effectifs de police, une amélioration du parc automobile alloué aux policiers et l’implantation de caméras, sans toutefois évoquer le fléau de l’errance des mineurs clandestins non accompagnés. Il a déclaré platement que « C’est un territoire qui veut s’en sortir, où se forge la France de demain ». Il fallait le dire ! Rappelons que le quartier dit des Quatre Chemins ainsi que la dalle de Pantin, un îlot de logements sociaux en réhabilitation, sont qualifiés de QRR « quartiers de la reconquête républicaine ». Mais d’autres les qualifieraient plutôt de « territoires perdus de la République ».

Cette visite surprise n’aura pas pour autant été ignorée des racailles qui s’en sont donné à cœur joie. Ainsi, pendant la visite du ministre, 20 voitures ont été brûlées, un homme roué de coups gratuitement, un autre étranglé pour 900 € et un restaurateur dépouillé de sa recette pour 6000 €. Une humiliation supplémentaire pour le chef de la police.

 

► Et le chiffre du jour, c’est 1,6 milliards d’euros.

C’est le montant estimé d’une catégorie de fraude qui fait à nouveau parler d’elle avec la récente condamnation des frères Touil à sept ans de prison et un million d’euros d’amende. Cette sanction rappelle celle infligée à Eddie Abittan, condamné en septembre dernier à six ans de prison et deux millions d’amende pour une affaire similaire. Ce type d’escroqueries maintes fois répétées consiste à créer des sociétés fictives pour acheter à l’étranger des droits à polluer et les revendre ensuite en France, en facturant une TVA qui n’est jamais reversée au fisc. Un préjudice pour l’Etat estimé à 1,6 milliards d’euros.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Élections au Nigeria sur fond de persécutions anti-chrétiennes

Ce sont deux routards de la politique qui se sont opposés lors des élections présidentielles et législatives au Nigeria de samedi dernier : le président sortant Muhammadu Buhari, 76 ans, leader du Congrès des Progressistes et Atiku Abubakar du Parti Populaire Démocratique. Tous deux sont originaires du nord du pays, à majorité musulmane. Leurs vice-présidents respectifs, Yemi Osinbajo et Peter Obi sont tous deux de religion chrétienne.

Mais qu’est-ce qui distingue les deux hommes ?

Le président sortant est réputé pour sa droiture et son intransigeance face à la corruption. Ce qui n’est pas le cas de son concurrent multimillionnaire qui se veut plus rassembleur, notamment auprès des jeunes. Il bénéficie des faveurs du secteur privé. On reproche à Buhari de ne pas avoir été capable d’éradiquer le groupe djihadiste paramilitaire Boko Haram, qui sévit toujours au nord du pays et autour du lac Tchad.

La campagne électorale semble avoir provoqué une résurgence des attaques de Boko Haram ?

C’est l’avis de Vincent Hiribarren, spécialiste du Nigeria et professeur d’histoire au King’s College. L’insurrection armée des djihadistes, lancée en 2009 a fait au moins 20.000 morts et provoqué le départ de deux millions de réfugiés. Le 22 février dernier, quelque cinq cents soldats tchadiens sont venus porter main forte à l’armée nigériane pour repousser les attaques. Une campagne est menée pour la libération de la chrétienne Leah Sharibu, enlevée à 15 ans et réduite à l’esclavage par la secte salafiste. Rappelons que pour une population de 190 millions d’habitants, le Nigeria compte 52% de musulmans et 47% de chrétiens.

Il est difficile à l’heure actuelle de dire qui sera le vainqueur de ces élections. La collecte des résultats s’avère compliquée et se déroule dans un contexte de suspicion. Hier, les deux favoris revendiquaient déjà leur victoire.

 

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR


La bonne nouvelle du jour est écologique. La problématique de la conservation des sols est enfin au cœur du traditionnel Salon de l’agriculture qui vient d’ouvrir ses portes à Paris. Mais à propos de ce salon, Isabelle Saporta, auteur d’un « Livre noir de l’agriculture », dénonce dans Figaro Vox que « l’hypocrisie qui consiste à regarder avec commisération le monde agricole pendant une semaine, sans s’attaquer au système qui le meurtrit le reste de l’année ». Une allusion à la lâcheté des hommes politiques face à la crise du monde rural et aux suicides des agriculteurs.

 

 

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♫ Chansons Françaises

13:30 14:00


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