BULLETIN DE REINFORMATION DU 5 FEVRIER 2019

Patron d'émission le 5 février 2019

Bulletin de réinformation proposé par Solveig Grieg et Alix Wald

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► La CGT appelle à la grève nationale ce mardi

Le syndicat français annonce une mobilisation générale pour réclamer « la hausse des salaires, la justice fiscale et la répartition des richesses ». Les principaux syndicats de la fonction publique, de la RATP et de la SNCF, mais aussi les syndicats lycéens ont appelé à suivre ce mouvement. La France insoumise, le Nouveau parti anticapitaliste et le Parti communiste français ont également soutenu cette manifestation.

Ce sera la première mobilisation syndicale de 2019

Jusque là en effet le pavé avait été battu par les Gilets jaunes, qui choisissent le samedi notamment pour éviter la perte de salaire et l’incidence sur l’employeur. À l’inverse cette journée sera placée sous le signe de la grève nationale. Et si les Gilets jaunes se refusent à toute assimilation politique, la CGT n’a pas ces préoccupations là, preuve en est de ses soutiens politiques. Le syndicat appelle pour autant à la convergence des luttes, et a tout de même reçu le soutien de quelques figures des Gilets jaunes.

Les revendications annoncées de cette manifestation sont en partie similaires à celles des Gilets jaunes

On retrouve en effet une opposition frontale au grand débat national, ainsi que des propositions fiscales qui se recoupent. Pour autant, le mot d’ordre de ce mardi sera de s’opposer au grand patronat selon les déclarations du secrétaire général du syndicat Philippe Martinez. Emmanuel Macron est finalement assez épargné dans les revendications de la CGT, qui avait, rappelons-le, appelé massivement à voter pour lui au second tour des dernières élections en date. Cette mobilisation paraît donc être surtout une tentative opportune du syndicat et de l’extrême-gauche à ses côtés de se présenter sous un jour favorable et d’attirer les Gilets jaunes sous sa bannière.

 

► La perspective d’un référendum enflamme la classe politique et médiatique

Le 31 janvier dernier, Emmanuel confirmait devant quelques journalistes qu’il recevait, que l’hypothèse était « sur la table ». Il ne « l’exclut pas ». Mais c’est l’article du JDD publié le 2 février qui a relancé la question, annonçant que Macron serait prêt à organiser ce référendum le 26 mai, le même jour que les élections européennes. Pour étayer cette hypothèse, des preuves tangibles, puisque le bureau des élections au ministère de l’Intérieur, chargé de l’organisation des scrutins, vient d’effectuer une précommande de papier auprès des imprimeurs et papetiers pour être prêt le jour J.

Politiquement, un référendum réussi lui permettrait de gagner de l’élan

Le Rassemblement national, actuellement en bonne voie pour les européennes, fustige ce qu’il considère comme une manœuvre politicienne, à l’heure des Gilets jaunes et de l’impopularité croissante du président. Thierry Mariani, troisième de la liste du RN pour le scrutin européen, redoute ainsi la tenue d’un référendum « approbatoire. […] Ce serait une nouvelle forme de référendum où vous ne posez que des questions où vous êtes sûr que les Français sont d’accord. Par exemple, voulez-vous moins de députés, voulez-vous des quotas d’immigration ? », échappatoire politique idéale pour Emmanuel Macron.

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► Affaire Benalla : des représailles contre Mediapart

La semaine dernière, le journal Mediapart a révélé qu’Alexandre Benalla aurait enfreint son contrôle judiciaire en rencontrant Vincent Crase en juillet dernier, et qu’il se vantait d’être totalement soutenu par le président de la République. Pour preuve, des enregistrements de ce dernier. Les représailles n’ont pas tardé. En effet, le parquet a très vite ouvert une enquête pour atteinte à la vie privée après ses révélations. Hier matin, deux procureurs ont tenté de perquisitionner les locaux de Mediapart. Cette perquisition a été refusée au nom de la protection du secret des sources.

 

► Des familles de victimes de la molécule anticancéreuse 5-FU portent plainte

Utilisé depuis plus de cinquante ans, l’anti-cancéreux 5-FU se retrouve au banc des accusés. 

Quatre familles de victimes de cette molécule de chimiothérapie ont déposé plainte contre X. Elles reprochent aux autorités sanitaires de ne pas avoir recommandé plus tôt un test qui aurait permis de déceler la sensibilité des victimes à cette chimiothérapie. Le principal problème tient à un déficit d’une enzyme particulière. Chez ces patients, les effets toxiques du 5-FU sont décuplés : ils risquent jusqu’au décès. Il faut alors adapter la dose ou utiliser d’autres molécules. Des tests existent pour dépister les patients à risque, mais jusqu’à récemment certains hôpitaux ne les pratiquaient pas. 

 

► Hausse du nombre de bénéficiaires de la prime d’activité

En effet, lors d’un déplacement à Beauvais hier, Édouard Philippe a annoncé que 3,5 millions de foyers bénéficieront de la prime d’activité. Si cela représente 700.000 de plus que prévu qu’avant les manifestations des Gilets jaunes, le gouvernement témoigne cependant de son incapacité à comprendre les revendications de ce mouvement. Les foyers éligibles doivent en faire la demande à la CAF, et la prime ne concerne que l’ensemble des actifs, salariés mais aussi des agriculteurs, fonctionnaires et indépendants.

 

► Levothyrox : l’enquête élargie pour homicide involontaire

Suite au décès d’une femme le 30 novembre 2018, le parquet de Marseille a élargi l’enquête du Levothyrox pour homicide involontaire, car il apparaît que ce médicament a pu provoquer – de manière involontaire – un homicide. La nouvelle formule du médicament a provoqué depuis sa mise sur le marché de très nombreux effets indésirables aux utilisateurs. Chargé de plus de deux cents cas, l’avocat chargé l’affaire, appelle les pouvoirs publics à prendre plus au sérieux la réalité de ce dossier et les plaintes.

 

► Viol collectif par des collégiens sur une adolescente de 13 ans dans les Yvelines

Une élève scolarisée au collège Camille Du Gas à Achères a subi des agressions sexuelles à deux reprises : en décembre et janvier dernier, par des camarades du même collège. Âgés de 12 à 14 ans, ce sont six garçons qui ont été mis en examen ce vendredi pour viol en réunion, après avoir été déférés devant un juge d’instruction à Versailles. Ils auraient commis leur immondicité dans les parties communes d’un immeuble situé à proximité de l’établissement scolaire. Les six adolescents ont été placés hier sous contrôle judiciaire, certains ont déjà reconnu leur implication, d’autres nient encore les faits reprochés.

 

► Forte hausse de l’électricité en prévision

Après avoir subi l’augmentation du prix de certains produits alimentaires et des péages, les Français devraient bientôt payer plus cher leur électricité. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a soumis l’idée au gouvernement d’une augmentation du tarif réglementé de l’électricité de 5,9% TTC, et serait prévue pour juin prochain, le gouvernement prendra sa décision dans les trois prochains mois. Le ministère de la Transition écologique et solidaire justifie cette augmentation à cause d’une « hausse des prix de marché de gros de l’électricité » ainsi qu’une « augmentation du prix des capacités électriques ». A noter qu’une hausse de 5,9% représenterait en moyenne 85 € déboursés en plus par an pour un foyer moyen se chauffant à l’électricité.

 

► Le nombre du jour est 60

C’est le pourcentage d’augmentation des agressions sur pompiers en 2018 à Paris. Parallèlement, l’activité des soldats du feu de la capitale a augmenté de 4%. Un paradoxe que ne manque pas de souligner le capitaine Valérian Fuet : « On n’a jamais été autant sollicités et jamais autant agressés, alors que notre mission c’est de sauver des vies… ».

Autre donnée préoccupante : l’augmentation des appels d’urgence. Les centres d’appels en ont reçu, en 2018, 17% de plus qu’en 2017. Dans ce contexte, les pompiers déplorent les sollicitations abusives. Il arrive régulièrement que les numéros d’urgence soient composés pour un mal de gorge, une coupure de courant ou même le remplissage d’une piscine.

 

► La phrase du jour nous vient de l’humoriste Yacine Belattar, proche d’Emmanuel Macron

« Je pense qu’une chèvre aurait eu l’étiquette En marche, elle aurait fait 20% »

a-t-il déclaré, interrogé à propos du référendum étudié par Emmanuel Macron pour répondre aux Gilets jaunes. Il s’exprimait ainsi interrogé sur LCI, qualifiant au passage la République en marche « d’un ramassis d’incompétents avérés ».

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Etats-Unis : un gouverneur démocrate refuse de démissionner après une photo raciste

Le gouverneur de Virginie, Ralph Northam, est au cœur d’une polémique suite à la diffusion d’une image raciste dans un trombinoscope de son école de médecine. En effet, on peut voir à côté de son nom une photo montrant deux personnes : l’une maquillée en noir et l’autre vêtue de la tenue blanche du Ku Klux Klan. Samedi, le gouverneur a rejeté les appels à la démission des personnalités de son parti. Bien qu’affirmant ne pas être sur la photo, il se dit non surpris par sa présence. « A l’époque et à l’endroit où j’ai grandi, beaucoup de gestes, qui sont considérés comme odieux aujourd’hui, et à raison, étaient courants » a-t-il ajouté.

 

► Mélenchon, le dernier soutien français de Maduro ?

Hier, Londres, Paris et Madrid ont reconnu Juan Guaido comme président légitime du Venezuela après que Maduro ait refusé d’organiser de nouvelles élections présidentielles. Pourtant Mélenchon n’a pas hésité à apporter son soutien à l’actuel président vénézuélien, en critiquant vertement les putschistes. Il a ajouté « ce n’est pas la France qui soutient les putschistes au Venezuela, c’est Macron ». Le président de la France insoumise, qui n’a jamais caché son admiration pour Hugo Chavez et le Venezuela, vient compliquer la position de la France dans cet imbroglio diplomatique.

 

► La politique nataliste ambitieuse d’Orban pour remédier au déclin démographique hongrois

Viktor Orban nous montre un exemple de mesures pour augmenter la natalité de son pays sans avoir recours à l’immigration ! Ainsi, la Hongrie met en place la gratuité des crèches, ainsi qu’une prime à la construction de leurs maisons pour les couples qui s’engagent à avoir des enfants. De cette façon, un couple peut s’engager à avoir trois enfants en dix ans afin de toucher la prime d’état maximale. Pour le secrétaire d’État hongrois à la Famille, « En Hongrie, nous pensons que l’immigration ne devrait pas être une solution aux défis démographiques. […] Il s’agit de notre avenir, nous demeurons des Hongrois en Hongrie ou nous cessons d’exister ».

 

► Bonne nouvelle du jour

Demain, mercredi 6 février, la Nouvelle Librairie recevra l’essayiste et philosophe Alain de Benoist à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « Contre le libéralisme. La société n’est pas un marché » aux éditions du Rocher. Ce livre se propose d’aller à l’essentiel, au cœur de l’idéologie libérale, à partir d’une analyse critique de ses fondements, c’est-à-dire d’une anthropologie essentiellement fondée sur l’individualisme et sur l’économisme – celle de l’homo œconomicus. Cette signature-rencontre aura lieu à partir de 18 heures. Nous rappelons à nos auditeurs que la Nouvelle Librairie est située au 11 rue de Médicis, dans le sixième arrondissement de Paris.

 

 

Étiquettes :

EMISSION EN COURS

♫ Musique classique

15:00 16:00


EMISSION EN COURS

♫ Musique classique

15:00 16:00


Cliquez sur l'icône : ci-dessus pour lancer la lecture du direct.
Copiez ci-dessous le lien vers ce lecteur :
<iframe src="https://www.rc.fr/ecoutez-en-direct/" style="border:0px #ffffff none;" name="lecteurpopup" scrolling="yes" frameborder="1" marginheight="0px" marginwidth="0px" height="700px" width="375px" allowfullscreen></iframe>