BULLETIN DE REINFORMATION DU 1ER FEVRIER 2019

Patron d'émission le 1 février 2019

Bulletin de réinformation proposé par Philippe Idès et Pierre Godicheau

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

ÉPHÉMÉRIDE


 

Émile Littré naquit à Paris le 1er février 1801 de deux parents libres-penseurs. A sa sortie du lycée Louis-le-Grand, le jeune homme hésite quelques temps sur la carrière qu’il allait embrasser et se perfectionne en latin et en grec jusqu’à pouvoir y composer des vers. Ayant finalement opté pour la médecine, il n’avait plus que sa thèse à soutenir quand son père mourut, laissant sa mère sans ressources. Emile renonça immédiatement à son doctorat pour subvenir aux besoins de sa famille. Bien qu’agnostique, il épousa en 1837 une jeune fille, pieuse et pratiquante, dont il eut une fille élevée chrétiennement.

Ce fervent républicain participa aux journées de juillet 1830, accueillit avec joie la Révolution de 1848 puis fut élu à l’Assemblée nationale en 1871. En décembre 1875 Littré fut élu sénateur inamovible non sans avoir été auparavant reçu solennellement par le Grand Orient de France en même temps que Jules Ferry.

Si la lecture des travaux d’Auguste Comte constitua, comme il l’a dit lui-même, « le point cardinal de sa vie », son travail capital est incontestablement son « Dictionnaire de la langue française » dont la rédaction dura de 1847 à 1865. La copie comptait plus de 400.000 feuillets rangés dans huit caisses de bois blanc. C’était le plus vaste travail lexicographique entrepris jusque-là sur la langue française.

Une interprétation sûre y est donnée de l’usage de chaque mot, fondée sur les divers sens qu’il eut dans le passé et étayée d’exemples tirés des œuvres d’auteurs anciens ou modernes.

Quand sa femme et sa fille sentirent sa fin approcher, elles s’efforcèrent de le convertir avec l’aide de l’abbé Huvelin, père spirituel de Charles de Foucauld. Ainsi Littré, fut « baptisé » un quart d’heure avant sa mort et lui furent données des funérailles catholiques.

 

GRANDS TITRES


 

► Le Parlement européen reconnaît l’opposant Juan Guaidó comme président du Venezuela jusqu’à la tenue de nouvelles élections.

En 2018, la réélection de Nicolás Maduro comme président du Venezuela fut entachée d’innombrables irrégularités mettant sérieusement en cause la légitimité de Nicolás Maduro comme président du Venezuela.

Alléguant une vacance du pouvoir, Juan Guaidó, président de l’Assemblée, tenta de mettre un terme à cette crise de régime en s’autoproclamant, le 23 janvier dernier, président du Venezuela par interim. Depuis lors, Guaidó incite les puissances occidentales, à faire pression sur Maduro pour obtenir de nouvelles élections au Venezuela.

Alors que la quasi-totalité du continent américain, les Etats-Unis en tête, soutiennent ou même ont reconnu le nouveau président, la Russie, le Chine et la Turquie continuent de soutenir Maduro. L’Union européenne, quant à elle, a indiqué le 26 janvier qu’elle prendrait « de nouvelles mesures » si une élection présidentielle n’était pas convoquée « dans les prochains jours » au Venezuela. Quatre pays, l’Espagne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont même donné « huit jours » au président Maduro pour convoquer des élections, faute de quoi ils reconnaîtraient Juan Guaido comme « président » du Venezuela

A cet ultimatum Nicolas Maduro répondit en ces termes, « Nous n’acceptons les ultimatums de personne dans le monde, nous n’acceptons pas le chantage. Les élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent de nouvelles élections, qu’ils attendent 2025 ». En revanche, le chef d’Etat Bolivarien s’est dit « favorable à des élections législatives anticipées ».

Le secrétaire au Foreign Office Jeremy Hunt réclama immédiatement des sanctions collectives à l’encontre de Maduro. Puis, dans une résolution votée à Bruxelles, le Parlement européen vient de reconnaître hier en l’opposant vénézuélien Juan Guaidó le « président par intérim légitime » de son pays et a appelé tous les pays de l’Union européenne à faire de même. Les eurodéputés ont également apporté leur « soutien entier » au programme du président par intérim, qu’ils ont approuvé à une large majorité (439 contre 104). Ils ont appelé le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et les Etats membres à adopter une position ferme et unifiée à ce sujet. Ils précisent que Juan Guaidó sera reconnu «j usqu’à la tenue de nouvelles élections présidentielles libres, transparentes et crédibles en vue de rétablir la démocratie », ont-ils souligné.

 

► Le « Spiegelgate » : un scandale dans la presse allemande qui pourrait qualifier Der Spiegel pour un Bobard d’Or

Agé de 33 ans, Claas Relotius était l’étoile montante de la presse germanophone. Couvert de récompenses, il avait reçu en 2017 le « Prix Européen de la Presse » pour l’un de ses « reportages » fracassants publiés dans l’hebdomadaire Der Spiegel. Pour d’autres reportages il s’était vu attribuer à trois reprises le « Deutscher Reporterpreis » (équivalent allemand du prix Pulitzer) et venait de le recevoir son quatrième début décembre pour un reportage sur les milices américaines patrouillant le long de la frontière mexicaine.

L’hebdomadaire Der Spiegel fut contraint d’annoncer publiquement que Relotius avait reconnu avoir « falsifié à grande échelle ses articles », inventant des faits, des personnages et des citations dans au moins 14 de ceux-ci.

La révélation de ce scandale conforte le parti d’opposition Aternativ für Deutschland dans sa dénonciation de la « Lügenpresse » (Presse menteuse). Quant aux Etats-Unis, ils ont fait savoir à l’hebdomadaire, par l’intermédiaire de leur ambassadeur en Allemagne, leur indignation devant le parti pris systématiquement anti-américain de ces fraudes.

Bien sûr car il existait un indice : Relotius avait reçu en 2014 le prix duJournaliste de l’année décerné par la chaîne américaine CNN ! Et chacun sait à quel point cette chaîne ne brille pas toujours par l’exactitude et la véracité des informations qu’elle diffuse !

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► À l’initiative de La France insoumise, une commission d’enquête chargée de combattre les violences des groupes d’extrême droite est créée à l’Assemblée nationale

On se souvient que la publication de sa composition mentionnant la présence en son sein de M’jid El Guerrab avait suscité une grande émotion sur les réseaux sociaux. Les violences du député El Guerrab perpétrées avec son casque et qui lui valurent d’être mis en examen pour « violences volontaires avec arme »  sont dans toutes les mémoires. Peu après ces faits, le député ex-LREM avait déjà été fortement critiqué pour le maintien dans son siège à la commission de la Défense.

Les premières auditions de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite ont eu lieu mercredi 30 janvier. Deux tables rondes ont eu lieu avec d’incontournables spécialistes de l’extrême droite aux yeux des médias du système tels que Jean-Yves Camus et Pascal Perrineau.

 

► Le chiffre du jour est de vingt

C’est le nombre approximatif d’anciens djihadistes ayant séjourné en Syrie ou en Irak pourraient sortir de prison en 2019. Ces détenus, souvent partis sur zone dès les années 2012-2014 et généralement interpellés avant la vague d’attentats de 2015 et 2016, avaient alors été condamnés à des peines relativement faibles.

Or selon l’ancien procureur de la République de Paris François Molins, ces « revenants sortants », avec leur aura de combattant et leur expérience « militaire », présentent un « risque majeur ».

 

► La devinette du jour est : Quel est le quotidien français dont la part de subventions par exemplaire diffusé est la plus grande ?

La réponse est L’Humanité. En effet, c’est le « Journal de Jaurès » fondé en 1904 et qui a connu, en traversant le siècle, maintes mutations, dont la principale date de 1920 lorsqu’il devint l’organe de la section française du Komintern. De mutation en mutation (on pense 1940, 44, 53, 56 puis 1968) son lectorat s’amenuisa régulièrement au point de ne plus compter aujourd’hui que quelques rarissimes acheteurs incapables de couvrir les frais de fonctionnement.

Le quotidien du PCF n’aurait pas pu survivre sans les abonnés institutionnels (collectivités, administrations, Air France, etc.) et surtout sans l’octroi d’aides gouvernementales massives qui en font le quotidien français le plus subventionné recevant 60 centimes de subvention par exemplaire diffusé. En dépit de ces énormes perfusions étatiques, l’Huma est, une fois encore, au bord du dépôt de bilan le journal venant d’être placé « sous la protection du tribunal de commerce de Bobigny ». Son directeur indique qu’un plan de continuation a été présenté ; cependant, si le plan venait à être rejeté, le quotidien serait, selon l’hebdomadaire Marianne, « placé en liquidation judiciaire et fermerait ».

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Contre toute attente, le Premier ministre britannique a convaincu les députés de lui laisser renégocier l’accord de Brexit avec les Vingt-Sept

C’est une victoire éclatante qu’a remportée Theresa May à l’issue de la séance parlementaire décisive qui s’est tenue le 29 janvier. La plupart des correspondants des journaux européens prédisaient que les députés britanniques allaient imposer au Premier ministre des dispositions de nature à faire échouer le Brexit ont été pris totalement à contre-pied.

Car une majorité de parlementaires a voté le texte du gouvernement actant l’état des négociations avec Bruxelles, texte désormais nanti d’un amendement décisif : celui-ci donne mandat à Theresa May de retourner à Bruxelles pour exiger des Vingt-Sept une modification essentielle du projet de divorce signé en novembre dernier. Selon cet amendement Theresa May doit renégocier ledit « filet de sécurité » (backstop). Cette disposition prévoyait que le Royaume-Uni devait rester dans l’Union douanière avec l’UE aussi longtemps qu’une solution pérenne quant à la frontière entre les deux Irlandes ne serait pas trouvée – c’est-à-dire potentiellement indéfiniment, accusaient ses détracteurs.

 

ANNONCES DU JOUR


 

  1. L’Association libérale et sociale et Café Liberté ont le plaisir de vous inviter à une conférence de Christian Gérondeau, X-Ponts, sur le thème « Le mythe de la transition écologique ». La conférence aura lieu le lundi 18 février de 19H30 à 22H00 au Café du Pont-Neuf, 14, quai du Louvre, Paris I, métro Pont-Neuf ou Louvre Rivoli.
  2. Le même soir (18 février) et à la même heure (19H30) vous n’aurez que l’embarras du choix car au Théâtre du Gymnase Marie Bell à Paris, se tiendra la dixième édition de la cérémonie des Bobards d’Or l. Le mot d’ordre est : « 10 ans que les journalistes se font corriger ! »… par le rire ! Vous pouvez dès maintenant réserver vos places et participer au vote de sélection des meilleurs bobards en consultant le site des Bobards d’or.

 

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EMISSION EN COURS

↺ L.J. de la résistance française

02:00 05:00


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