BULLETIN DE REINFORMATION DU 5 DECEMBRE 2018

Patron d'émission le 5 décembre 2018

Bulletin de réinformation proposé par Pierre Spacesi et Guillemette Pâris, avec la participation d’Anne-Sophie Gautier et de Robert Scott.

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00.

 

 

GRAND TITRE


 

► Lyon : vers une nouvelle interdiction de la marche à Marie ?

La célèbre fête des Lumières lyonnaises est une fête religieuse se déroulant le 8 décembre, jour où, depuis le IXe siècle, l’Église catholique célèbre l’Immaculée Conception de la Vierge. Également appelée Illuminations ou fête de la Vierge, elle est devenue une manifestation populaire, initiée par la ville de Lyon en 1989, qui se tient chaque année pendant quatre jours autour du 8 décembre, date traditionnelle de l’événement. En effet, c’est le 8 décembre 1852 que fut inaugurée la statue de la Sainte-Vierge posée sur le clocher de l’ancienne chapelle de Fourvière.

Un hommage à la Vierge Marie qui n’a pas l’heur de plaire à une frange des élus…

Déjà l’an dernier, la préfecture avait annulé la “marche culturelle en hommage à la Vierge Marie”. Cette année encore, celle-ci va faire l’objet d’une demande d’interdiction d’après des élus lyonnais. Lors de la conférence de presse organisée ce jeudi par la Licra et la métropole pour que Lyon “capitale de la Résistance ne soit pas la vitrine de l’extrême droite”, les élus ont affirmé leur volonté d’interdire la marche. Thomas Rudigoz, député LREM du Rhône, l’a lui-même assuré.

Pourtant la justice a cassé la précédente interdiction…

Dans un arrêté pris mercredi dernier, le tribunal administratif de Lyon a effectivement cassé l’arrêté pris le 6 décembre 2017 interdisant la marche qui devait se tenir le 8 décembre de l’année dernière. Pour les juges, l’arrêté du 6 décembre 2017 n’ayant pas été précédé d’une procédure contradictoire “a privé les requérants de la possibilité de faire valoir leurs observations, alors que l’administration ne démontre pas, ni même n’allègue, qu’une situation d’urgence aurait permis de justifier l’absence de contradictoire préalable.” Invoquant un vice de procédure, le tribunal avait décidé d’annuler cette décision et de condamner l’État à rembourser 1200 euros de frais.

Alors pourquoi cet acharnement ?

Les esprits chagrins qui invoquent le respect de l’ordre public ont en réalité des motivations bien plus politiques comme le souligne Génération Identitaire dans un communiqué, ce 2 décembre. Depuis 2007, sous la bannière « Lugdunum Suum », de jeunes Lyonnais organisent une montée aux flambeaux de la colline de Fourvière qui entend rappeler que le 8 décembre est avant tout une fête enracinée, par laquelle les Lyonnais remercient la Vierge Marie de la protection qu’elle leur a accordée à travers les siècles contre les épidémies et les fléaux publics. Mais prétextant que « l’appartenance des organisateurs à la mouvance identitaire véhicul[ait] des messages contraires aux valeurs républicaines et incit[ait] au rejet, voire à la haine d’une partie de la population », la préfecture avait annulé la marche en 2015. Les identitaires ont dénoncé l’iniquité d’une nouvelle interdiction. Selon eux, « il est absolument impensable qu’en terre de France, un hommage à la Vierge Marie soit interdit sous la pression d’une gauche sectaire et antireligieuse qui n’a jamais abandonné son vieux rêve de faire table rase du passé. C’est notre droit à vivre notre foi et notre identité qui est menacé. »

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► Gilets jaunes : les mesures annoncées par le Premier ministre n’ont pas convaincu

Suspension pour six mois de la hausse des taxes sur les carburants et de l’application du nouveau contrôle technique, augmentation du SMIC de plus de 3 % au 1er janvier 2019 : ces mesures ne satisfont pas les Gilets jaunes. Après trois semaines de surdité du gouvernement et de la majorité des députés à leur égard, les manifestants ont l’impression qu’Edouard Philippe cherche à acheter la paix sociale et compte bien « garder le cap » dès la fin des élections européennes qui auront lieu, comme par hasard, à la fin du moratoire de six mois. Par ailleurs, une grande partie des Gilets jaunes n’est ni employée ni au SMIC — et quand bien même ils le seraient, la hausse annoncée ne représente que 35 € par mois environ. Les blocages continuent donc, et la manifestation prévue pour samedi à Paris reste d’actualité.

 

► Emmanuel Macron, plus impopulaire que jamais

Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris-Match et Sud-Radio, seuls 23% des Français soutiennent le président Emmanuel Macron et 26% son Premier ministre. Soit le plus bas niveau depuis le début du quinquennat. Soit, aussi, le record de François Hollande. Pour rappel, à la même époque de son mandat, en décembre 2013, l’ancien président socialiste concentrait sur lui la colère des bonnets rouges, le ras-le-bol fiscal plus l’affaire Léonarda. Le Rassemblement national, quant à lui, progresse de cinq points (33%). Il fait presque jeu égal avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon (34%).

 

► La 27e fête du livre de Renaissance catholique se tiendra le dimanche 9 décembre à Villepreux, dans les Yvelines

L’événement réunira, comme chaque année, une centaine d’auteurs. Renaissance catholique donnera également la parole à trois conférenciers qui seront cette année Eric Zemmour, François-Xavier Bellamy et Philippe de Villiers. Enfin, nouveauté de cette année : il est désormais possible de commander ses livres en ligne en précisant le nom de la personne dédicataire.

Toutes les informations sont à retrouver sur le site de Renaissance catholique

 

► La phrase du jour

Elle est signée Daniel Cohn-Bendit :

En 68, on se battait contre un général au pouvoir, les Gilets jaunes demandent un général au pouvoir.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► La Chambre des Communes a déclaré le gouvernement britannique coupable de « mépris du parlement »

C’est un événement historique. Infligé pour la dernière fois en 1947 à un député qui accusait ses collègues de corruption, ce terme infamant n’avait jamais été appliqué à un ministre. A 311 voix contre 293, les députés des Communes ont donc gagné le droit de sanctionner un ou plusieurs membres du cabinet de Theresa May, en leur interdisant notamment l’entrée à la Chambre. Ce vote de « mépris du parlement » fait suite au refus du gouvernement de livrer le détail des conseils juridiques qui lui ont été prodigués pour définir le cadre du Brexit. En Grande-Bretagne qui n’a pas de constitution fixe, il donne au pouvoir législatif un ascendant inédit sur l’exécutif. Quatre mois avant la date limite fixée pour le Brexit, la bataille législative fait rage entre partisans et opposants et aucun cadre n’a encore été approuvé par le parlement.

 

► Le Kosovo met ses alliés dans l’embarras.

C’est ce que l’on appelle un ami encombrant. Brûlant de laver l’affront du rejet de sa candidature à Interpol, le petit État balkanique, protégé des États-Unis et de l’Union européenne, avait décidé le 21 novembre d’appliquer des droits de douane à hauteur de 100 % sur les importations serbes. Une décision qui plonge Bruxelles dans l’embarras, à l’heure où l’Union européenne se targue d’incarner le libre-échange dans un monde rongé par la lèpre protectionniste. D’autant plus que le Premier ministre kosovar avait cru bon de se fendre mercredi dernier d’une lettre ouverte acérée dans le Washington Post, dénonçant tous azimuts le “génocide” serbe contre les Kosovars et le projet d’échange territorial censé enterrer définitivement la hache de guerre avec la Serbie. Dépêché lundi à Pristina pour tenter de calmer l’incendie, le commissaire aux négociations d’élargissement Johannes Hahn a fait chou blanc. Une situation qui risque de donner du fil à retorde à la Commission dans son projet d’intégration des Balkans occidentaux.

 

► L’école de Georges Soros quitte la Hongrie

C’est officiel : George Soros jette l’éponge. Plus de six mois après avoir fait plier bagage à sa fondation Open Society, le milliardaire d’origine hongroise a finalement rendu les armes. Son université fera sa rentrée à Vienne en 2019, un “pays dans lequel l’État de droit signifie encore quelque chose” remarquait, pincé, le recteur Michael Ignatieff. En cause ? Une nouvelle législation hongroise imposant à l’université de justifier d’activités d’enseignement dans son pays d’origine, c’est-à-dire aux États-Unis. Un contrat bilatéral devait par ailleurs être conclu entre la Hongrie et l’État de New York. Il est vrai que l’établissement, créé en 1993, bénéficiait d’un statut juridique peu commun, et d’ailleurs unique en Europe, lui permettant entre autres choses de délivrer des diplômes américains. Autre écueil :  le Gouvernement hongrois avait décidé en 2018, de ne plus approuver les programmes en études de genre, discipline jugée dénuée de rigueur scientifique mais dont l’Université du philanthrope américain faisait son miel. La décision a évidemment suscité l’ire des étudiants de l’université, mais il n’est pas sûr que les Hongrois y perdent, puisqu’ils ne constituaient que 20 % des effectifs de cette école censée former les futures “élites”.

 

► Le Danemark va débarquer les demandeurs d’asile condamnés et les clandestins inexpulsables sur une île déserte

Cette mesure est le fruit d’un accord entre le gouvernement de coalition et le parti du peuple danois, le Dansk Folkeparti ou DF. Sur une île danoise de sept hectares surveillée 24 h / 24 et 7 j / 7 par la police, ils seront libres d’aller et venir dans la journée mais devront réintégrer un centre fermé pour la nuit. Parmi les internés sur l’île de Lindholm figureront les apatrides et les clandestins originaires de pays qui n’ont pas conclu d’accord d’extradition avec le Danemark. Ainsi que l’a déclaré un porte-parole du DF, il s’agit de les conserver sous contrôle en attendant de pouvoir les bannir définitivement du pays.

 

► La bonne nouvelle du jour : la sonde Insight s’est posée sur Mars, et tout va pour le mieux

Après un voyage de 485 millions de kilomètres qui a duré sept mois, la sonde de la NASA s’est posée dans la plaine Elysium, d’où elle a envoyé ses premiers signaux. Elle a déjà battu un record : celui de la capacité à absorber l’énergie solaire sur le sol martien. Avec 4588 Wh générés en une seule journée, ses panneaux solaires permettront largement d’assurer les tâches prévues. Cette mission de deux ans doit permettre de mieux comprendre la structure interne de Mars, sa formation et son évolution. Pour l’effectuer, l’un des principaux instruments est un sismomètre français, conçu par le Centre National d’Etudes Spatiales et l’Institut de Physique du Globe de Paris.

 

 

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EMISSION EN COURS

↺ L.J. d’Arnaud Guyot-Jeannin

07:30 09:00


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