BULLETIN DE REINFORMATION DU 19 NOVEMBRE 2018

Patron d'émission le 19 novembre 2018

Bulletin de réinformation proposé par Henri Benoît et Christian Honoré avec la participation de Sara Bernier et de Carl Hubert

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

► Le mouvement des gilets jaunes : une révolte anti-système ?

En l’an 184, une secte taoïste soulevait le peuple chinois contre la dynastie Han, jugée décadente et corrompue, en arborant sur leur front un foulard jaune en signe de ralliement. Et il semble bien que l’histoire se répète ! Dès samedi midi, les gilets jaunes avaient mis en place quelques 2000 barrages et en soirée, le ministère de l’Intérieur annonçait 283.000 manifestants, nombre très en deçà de la réalité selon Guillaume Peltier du parti Les républicains qui avançait un nombre deux fois supérieur.

Mais quels ont été les temps forts de cette journée ?

A Paris, des manifestants ont chanté la Marseillaise sous les fenêtres de l’Élysée, mais le rassemblement s’est terminé par une pluie de gaz lacrymogènes rue du Faubourg Saint-Honoré. Tous les chefs de l’opposition étaient dans la rue : Mélenchon et Philippot à Paris, Wauquiez au Puy en Velay. Seuls La république en marche et le syndicalisme subventionné n’ont pas participé au mouvement. Mais c’est dans les régions françaises que la mobilisation a été la plus forte. Partout, des appels ont été lancés pour que les forces de l’ordre se joignent aux manifestants.

Et quels ont été les premiers échos dans la presse ?

Xavier Gorce du journal Le Monde parle « de beaufs, de troupeaux d’abrutis » mais Christophe Guilluy nous affirme que « le ressentiment est gigantesque ». Dans une interview accordée au journal Le Parisien, il explique que des catégories de Français ne sont plus intégrées ni politiquement, ni économiquement. Selon lui, les fermetures d’usines, la crise du monde rural n’ont suscité comme seule réponse qu’une baisse du pouvoir d’achat et la demande de sacrifices toujours plus grands, au nom de grandes idées écologiques ou humanitaires. Il dit « les gens ne demandent pas des solutions techniques pour financer leur nouveau véhicule. Ils attendent des réponses de fond où on leur explique quelle place ils ont dans ce pays ».

 

► La dissidence contre la propagande et la censure s’organise !

Ce samedi avait lieu le quatrième Forum de la dissidence, organisé par la fondation Polémia et consacré à la censure. Avec 500 personnes et une salle comble, l’événement fut un succès, malgré la concomitance des manifestations des gilets jaunes. De nombreuses interventions se sont succédées, entrecoupées par des vidéos, dont une interview d’Eric Zemmour.

On dit d’emblée que la censure s’est aggravée en 2018 ?

Michel Geoffroy, auteur de « La superclasse mondiale contre les peuples » fut le premier intervenant de l’après-midi. Il nous a expliqué en détail le tour de vis de 2018 : le renforcement de la censure par des acteurs privés du GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) et la mise en place par le gouvernement de « régulateurs France » qui iront se former auprès de professionnels de Facebook. Mais il faut aussi noter un projet de règlement européen pour, soit disant, lutter contre le terrorisme, et rappeler les méfaits du Decodex du Monde. Rappelons enfin à nos auditeurs qu’après avoir été rejetée par le Sénat, la loi sur les « Fake News » est en passe d’être adoptée en dernière lecture par l’Assemblée nationale.

Néanmoins, la lutte n’est pas perdue pour autant ?

Parmi les nouveautés, Polémia nous annonce la mise au point de l’indice Libertex. Cet indice a déjà permis de classer sept pays selon une dizaine de critères ayant une incidence directe sur la liberté d’expression. Les données utilisées pour ce classement sont de source occidentale. Résultats des courses : la France arrive en dernière position derrière la Russie, alors que les États-Unis et le Danemark sont en tête ! Quant à la Hongrie si décriée, elle arrive en quatrième position. On remarque au passage que la France est le seul pays où la censure sur Facebook bat tous les records. Enfin, une bonne partie du Forum a été consacrée à la présentation d’outils informatiques permettant de combattre ou de contourner la censure.

À noter aussi que, lors d’une table ronde, Charles de Meyer de SOS Chrétiens d’Orient a appelé à dénoncer les persécutions dont sont victimes les militants à raison de leurs convictions et actions politiques, notamment par leur employeur. Chers auditeurs, n’hésitez pas à nous en tenir informés !

 

► La ville de Paris et la préfecture de police condamnées par le Conseil d’État

Après cinq ans de procédures, l’association La vie Dejean a obtenu gain de cause dans le litige qui l’opposait aux pouvoirs publics. En cause : la déglingue dans le quartier de Château Rouge, livré depuis des années aux vendeurs à la sauvette et à l’insalubrité publique. En 2016, le Tribunal administratif de Paris avait donné raison à l’association plaignante et son jugement avait été confirmé par la Cour administrative d’appel, un an plus tard. Le rapporteur public n’avait pas manqué de souligner « une situation anormale depuis des années, un ballet policier ridicule et hypocrite, et une saleté indigne ». Le Conseil d’état a débouté les accusés, reconnus coupables de « carences fautives ».

Mais quelles sont les conséquences de cet arrêt ?

La ville de Paris et la préfecture de police sont condamnées à payer 5000 € à l’association La vie Dejean, une somme qui sera en définitive payée par le contribuable ! En effet, aucun responsable n’a été poursuivi personnellement au pénal. Quant à la situation sur le terrain, elle risque fort de perdurer : à défaut de démanteler une fois pour toutes le commerce illégal, les efforts des pouvoirs publics se limitent à panser les plaies. Pour la pose de bacs à déchets supplémentaires ou la végétalisation des rues environnantes, cela fait plutôt partie du folklore ! Donc, une sanction du Conseil d’Etat qui pourrait bien inciter d’autres quartiers, comme celui de la Chapelle-Pajol, à poursuivre les pouvoirs publics pour les mêmes motifs !

 

BRÈVES DE FRANCE


 

► La recrudescence des meurtres gratuits inquiète les policiers

Dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, les policiers notent une montée spectaculaire de violences et de meurtres pour des motifs futiles, voire « gratuits ». Ces derniers mois ont été particulièrement violents pour la rubrique « faits divers » des Hauts-de-France : lynchages mortels, meurtres à coups de couteaux… pour des motifs difficiles à identifier réellement : on invoque des problèmes de voisinage ou d’alcool. Le profil des criminels est, par ailleurs, souvent le même : individu déstructuré, désocialisé avec des antécédents judiciaires légers (vols, recel, menaces etc.) ou lourds (condamnation à la prison pour meurtre). L’âge des auteurs est inquiétant : de très jeunes adultes et même des adolescents de moins de 18 ans. Ce constat est corroboré par Romuald Muller, patron de la direction inter-régionale de la police judiciaire de Lille, qui dit que « Cette violence extrême, on la trouve davantage chez les jeunes, avec une banalisation qui pour moi est inquiétante. Il est clair qu’on a beaucoup plus d’homicides gratuits. ».

 

► La Journée internationale de l’homme, c’est aujourd’hui !

Créée en 1997 en réponse à la Journée des droits de la femme du 8 mars, cette journée entend promouvoir l’égalité entre les sexes. Elle dénonce certaines discriminations dont les hommes sont victimes, notamment dans le traitement qui leur est réservé dans les affaires de divorce et de garde d’enfants. Elle souligne aussi que 76% des suicides concernent les hommes. Mais la promotion la « masculinité positive » n’a pas les faveurs des pouvoirs publiques. Sur les 4.195.500 € de subventions accordées en 2017 par Marlène Schiappa du secrétariat d’État chargé de l’égalité femme-homme, pas un euro n’a été attribué aux associations défendant les droits des hommes, comme par exemple l’association SOS-papa. Cherchez l’erreur !

 

► Et le chiffre du jour c’est 10 millions d’euros

C’est le montant que va consacrer l’université de Nantes pour coordonner un programme de recherche regroupant 27 projets européens consacrés au Coran et qui s’étalera sur six ans.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Les occidentaux iront-ils jusqu’à soutenir les djihadistes chinois ?

L’Islam ne semble pas aller de pair avec l’idéologie communiste. En Chine dans le Xinjiang, au nord-ouest du pays, les Ouïgours, d’origine turque, représenteraient la moitié de la population de cette province, estimée à 22 millions d’habitants. Selon l’ONU, un million d’islamistes chinois seraient internés dans des camps et subiraient de mauvais traitements, ce que nie le régime de Pékin qui reconnaît cependant vouloir combattre le terrorisme et l’extrémisme religieux grandissant. Des mesures ont été prises pour contenir cette menace : interdiction de porter une barbe anormalement longue, interdiction du hijab et renforcement des contrôles de police. Par ailleurs, le Parti communiste a exigé de ses membres qu’ils ne pratiquent pas le régime hallal.

Une situation dont les occidentaux ont voulu profiter ?

En effet, le 13 novembre dernier, ils ont lancé une campagne pour « défendre les droits des islamistes chinois » par le biais du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Et ce n’est pas la première fois que des pays occidentaux soutiennent des mouvements séparatistes chez leurs rivaux. Il est de notoriété publique que la CIA avait encouragé l’indépendantisme Ouïgour contre Pékin et soutenu la rébellion tchétchène contre la Russie.

Mais cette diplomatie opportuniste finit par poser problème, notamment avec l’afflux de djihadistes venus du monde entier en Syrie et que personne ne veut récupérer. Voilà pourquoi à Idlib, où stationnent près de 5.000 djihadistes chinois soutenus par la Turquie, la Syrie et la Russie hésitent à intervenir. Enfin le djihadisme chinois s’exporte en Malaisie, en Indonésie en Thaïlande et même jusqu’aux Philippines. La diplomatie occidentale aurait-elle vraiment intérêt à déstabiliser les pays émergents d’Asie du Sud-est par le biais de l’islamisme radical ?

 

► Au Royaume-Uni, le politiquement correct des séries télévisées ferait chuter l’audience

Doctor Who, la célèbre série britannique à succès semble voir sa popularité s’essouffler. La raison ? L’excès de politiquement correct que le scénario met en scène par des histoires aussi moralisatrices que tirées par les cheveux : mise en cause de l’impérialisme britannique en Inde avec un épisode se déroulant en 1947, critique du racisme et du sexisme. La série s’est même dernièrement autorisée un moment transhumaniste avec un homme « enceint » en train d’accoucher. Ce changement de ton d’une série qui avait habitué son public à d’autres types d’histoires, est dû à l’arrivée de Jodie Whittaker et surtout de Chris Chibnall, le nouveau patron de la production. Mais cette évolution fait des remous. Un téléspectateur excédé a tweeté : « C’est le dernier épisode que je regarde. Je ne regarde pas ce genre d’émission pour recevoir des leçons de morale subliminales et politiquement correctes ; c’est censé être du divertissement ! » Enfin, ce ras-le-bol s’est également traduit par une chute d’audience : de 8,2 millions de téléspectateurs en début de saison, on est passé à 6,1 millions pour le scénario du 11 novembre.

 

► Après la Croatie, l’Estonie rejette le pacte migratoire de l’ONU

Il y a deux semaines, la Croatie affirmait ne pas vouloir du « pacte de l’ONU pour une migration sûre, ordonnée et régulière » rejoignant ainsi d’autres pays opposés au projet comme la République tchèque, la Bulgarie, les États-Unis, l’Autriche, la Hongrie ou encore l’Australie. Mais c’est désormais au tour de l’Estonie de refuser ce pacte, suite à des désaccords au sein de la coalition gouvernementale. Or il avait été convenu que les décisions seraient toujours prises par consensus. Si le ministre des Affaires étrangères, Sven Mikser, a défendu le pacte migratoire auprès du gouvernement, le ministre de la Justice, plus conservateur, Urmas Reinsalu, a quant à lui fait valoir que l’adhésion de l’Estonie à ce traité risquait de limiter la souveraineté du pays en matière de politique migratoire. Autant dire que l’ouverture tous azimuts des frontières européennes est loin de faire l’unanimité au sein de l’Union européenne, dont l’Estonie fait partie depuis 2004.

 

 

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