BULLETIN DE REINFORMATION DU 24 SEPTEMBRE 2018

Patron d'émission le 24 septembre 2018

Bulletin de réinformation proposé par Henri Benoît et Sara Bernier

Rediffusion à l’antenne à 11h45 et 21h00

 

 

GRANDS TITRES


 

Médine déprogrammé au Bataclan

Après le tollé qu’a suscité la programmation du concert de Médine au Bataclan, les 19 et 20 octobre prochain, soit trois ans après les attentats du 13 novembre 2015, le rappeur a décidé de reporter son concert. Il aura lieu à Paris, au Zénith le 9 février 2019. Médine a justifié publiquement sa décision en invoquant – je cite- « son respect pour les familles des victimes » mais aussi « son souci de garantir la sécurité de son public ».

À l’origine de la polémique : les paroles de certaines de ses chansons jugées provocatrices. Florilège de ses plus belles perles composées dans un français épouvantable : « Crucifions les laïcards comme à Golgotha », « On fait des émeutes comme tu fêtes la Toussaint » ou encore « À la journée de la femme, j’porte un burkini. Islamo-racaille, c’est l’appel du muezzin ». Selon les opposants à la venue de Médine au Bataclan, ces morceaux n’ont tout simplement pas leur place dans un lieu qui a été le théâtre de l’une des pires atrocités commises par la violence islamique dans notre pays.

Mais qui sont ces opposants ?

On trouve d‘abord les signataires de l’Appel des cent, lancé par Patrick Jardin, le père d’une des nombreuses victimes du Bataclan : parmi ces signataires, des personnalités de tous horizons, dont Renaud Camus, président du Conseil national de la Résistance Européenne. Si divers mouvements de la Droite identitaire comme Ligue du Midi de Richard Roudier ou le SIEL de Karim Ouchik se sont rapidement mobilisés, ils ont été rejoints par certaines organisations marquées à gauche comme le Comité Laïcité-République présidée par Jean-Pierre Sakoun.

L’opposition à la venue de Médine au Bataclan n’était donc pas le monopole de la méchante « droite nationaliste, islamophobe et xénophobe », contrairement à ce que certains médias de propagande ont tenté de faire croire de façon extrêmement malhonnête. Par ailleurs, selon un sondage réalisé par RTL auprès de ses auditeurs, 89 % des personnes interrogées se déclaraient contre le maintien de ce concert au Bataclan.

 

Attentat meurtrier en Iran lors d’un défilé militaire.

Samedi dernier à Ahvaz, capitale de la province du Khouzistan, non loin de la frontière irakienne, des assaillants vêtus de faux uniformes des Gardiens de la Révolution, se sont infiltrés dans le cortège pour tirer sur la foule. La fusillade aurait fait au moins 29 morts et 57 blessés dont des femmes et des enfants. Les autorités de Téhéran ont accusé – je cite – « deux  états du golfe » d’avoir entraîné et financé le commando, tout en déclarant les Etats-Unis et leurs alliés responsables de ces attaques. Ce sont bien entendu l’Arabie Saoudite et le Qatar qui étaient visés ! Mahnaz Shirali, spécialiste de l’Iran, expliquait sur France 24 que l’Etat Islamique, qui a revendiqué l’attentat, tentait d’infiltrer des mouvements séparatistes arabes et kurdes de plus en plus belliqueux sur le sol iranien.

En quoi cet événement est-il pris très au sérieux par Iran ?

La date de l’attaque a une portée très symbolique : en effet, le 22 septembre est une journée nationale qui commémore le déclenchement de la guerre Iran-Irak en 1980. La tuerie est perçue comme une tentative de déstabilisation du pays, de nature à empêcher l’Iran de jouer son rôle de grande puissance régionale. Or c’est à Téhéran que s’est tenu le 7 septembre dernier, un sommet tripartite entre la Russie, la Turquie et l’Iran afin de mettre un terme au conflit syrien. D’où la colère du président Hassan Rohani qui a promis à l’encontre des commanditaires – je cite – « une réponse rapide et ferme ».

 

S’estimant humiliée, Theresa May n’exclut pas un Brexit sans accord.

De retour de Salzburg où se tenaient des négociations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni à propos du Brexit, le Prremier ministre britannique n’a pas caché sa déception, suite au rejet du « plan de Chequers » pourtant difficilement négocié avec son parti. A six mois de la date butoir que se sont fixés les protagonistes pour la mise en place du Brexit, aucun accord n’a été trouvé. La pierre d’achoppement semble bien être la résurgence d’une frontière entre l’Ulster et l’Irlande que l’Union Européenne veut éviter en proposant le maintien de l’Irlande du Nord dans l’Union. Un démembrement inacceptable pour Londres qui refuse une situation même provisoire dans laquelle le régime douanier serait différent en l’Irlande du Nord et dans le reste du pays.

Et quels étaient les principaux axes du plan de Chequers ?

Le gouvernement de Theresa May proposait de créer une zone de libre-échange encadrée par un ensemble de règles communes pour les biens et les produits agro-alimentaires. Le plan proposait aussi le maintien de normes communes entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, l’abandon des politiques communes en matière d’agriculture et de pèche, et l’abandon de la libre circulation des personnes afin de pouvoir reprendre le contrôle de sa politique migratoire.

Mais quelle issue politique est possible pour sortir de cette impasse ?

Les partisans d’un second référendum se mobilisent. Après le maire de Londres Sadiq Khan, les anciens premiers ministres Tony Blair et John Major souhaitent une nouvelle consultation populaire qui éviterait un divorce avec l’Union Européenne jugé désordonné et coûteux. Mais seul le parti libéral-démocrate de Vince Cable s’est prononcé clairement pour cette solution qui recueille pourtant officieusement l’approbation d’un certain nombre de chefs d’Etat européens, dont le Premier ministre maltais Joseph Muscat qui s’est publiquement exprimé sur la question. Mais pour le moment Theresa May y est fermement opposée.

 

BRÈVES DE FRANCE


 

Patrick Buisson quitte la chaîne Histoire de TF1

Patrick Buisson, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, a donné sa démission à la chaîne thématique Histoire, propriété du groupe TF1, dont il était le directeur général depuis 2007. Ni la chaîne, ni le principal intéressé n’ont pour l’instant fourni d’explications à ce départ pour le moins inattendu, puisque la fin du contrat était normalement prévue pour avril 2019. Le départ de Patrick Buisson sera néanmoins regretté, puisqu’un communiqué du groupe précise : « Patrick Buisson a largement contribué au développement et au succès de la chaîne Histoire au cours de ces 11 dernières années ». En effet, les programmes de la chaîne attiraient de plus en plus de téléspectateurs : 2,6 millions au premier semestre 2017, soit une augmentation de plus de 9% en un an. La question est maintenant de savoir ce que Patrick Buisson compte faire : revenir aux affaires politiques, écrire un nouveau livre… ou bien prendre sa retraite.

Macron critique les pays qui ne veulent pas « davantage d’Europe »

Vendredi dernier, à l’issue du sommet européen de Salzbourg, en Autriche, Emmanuel Macron a vivement critiqué, sans les nommer, les États européens qui ne veulent pas, je cite : « davantage d’Europe ». En précisant que l’Union Européenne n’était pas « un menu à la carte », le président de la République a menacé les pays les plus réticents à l’accueil des clandestins de ne plus leur verser de fonds structurels. Enfin, il a souligné l’importance décisive des élections européennes de mai 2019 en déclarant notamment qu’il s’agissait de « la bataille que tous les progressistes en Europe, que tous les démocrates doivent conduire ». Nous pouvons ici souligner la perspicacité de Macron : les prochaines élections européennes opposeront bel et bien le progrès, l’européisme et l’immigrationnisme aux conservateurs, nationalistes et identitaires qui n’ont pas encore dit leur dernier mot. Mais est-ce bien par l’humiliation des opposants au diktat franco-allemand que l’on fera « plus d’Europe » ?

Le fléau du suicide chez les agriculteurs refait surface

Bien que déclarée « cause nationale » en 2011, la lutte contre le suicide des agriculteurs semble au point mort. C’est la raison pour laquelle Patrick Maurin, un élu de Marmande dans le Lot-et-Garonne a décidé d’entamer une marche de 540 km en 22 étapes à travers la France pour sensibiliser à ce fléau : direction Sainte-Anne d’Auray. Si les chiffres officiels annoncent un suicide tous les deux jours chez les agriculteurs, la réalité, de l’aveu même des enquêteurs de Santé Publique France serait bien pire.. Le suicide en milieu agricole constitue la deuxième cause de mortalité après le cancer. Il affecte plus particulièrement les éleveurs bovins et les producteurs de lait. En 2016 un service public d’assistance téléphonique Agri’Ecoute a vu le nombre de ses appels multiplié par deux. En cause : la baisse des prix agricoles, les aléas climatiques, le surendettement et surtout les insuffisances de la solidarité nationale.

Et le chiffre du jour, c’est vingt-six pour cent.

Selon l’Observatoire des prénoms, c’est le pourcentage de prénoms issus du calendrier grégorien, attribués sur l’ensemble de la France aux nouveaux nés de 2017. Il n’est que de 13 % en Seine-Saint-Denis. Ce taux, en baisse constante, avoisinait les 80% en 1965. Chers auditeurs, le calendrier grégorien regroupe environ 500 prénoms, dont ne font pas partie les prénoms régionaux, les prénoms d’origine étrangère et les prénoms liés à la religion musulmane. Pour information, le prénom « grégorien » le plus attribué en 2017 a été Louise pour les filles et Gabriel pour les garçons !

 

 

NOUVELLES DU MONDE


 

Les prévisions de croissance mondiale revues à la baisse pour 2018.

Les perspectives de croissance dans les pays du G20 sont revues à la baisse. Ainsi, entre les prévisions de mai et celles de septembre, la croissance en France passerait de 1,9 % à 1,6 % pour 2018. L’Allemagne stagnerait à 1,9 %, et l’OCDE de constater que l’embellie de 2017 a finalement été de courte durée. Pour les pays émergents le décrochage est encore plus marqué : 3,2 % en Turquie contre 5% annoncé en mai dernier. Récession en Argentine de -2,9 % pour 2018 et faible croissance au Brésil à 1,2 %. Toutefois les perspectives de croissance restent élevées aux Etats-Unis : 2,9 % et en Chine 6,7 %.

Le Parti populaire danois menacé par la Nouvelle droite de Pernille Vermund

A quelques mois des élections législatives danoises de 2019 le parti « Nouvelle droite » de Pernille Vermund gagne sans cesse du terrain. Selon un récent sondage, les intentions de vote pour ce parti recueilleraient 4,6 % des voix, soit un doublement en quelques mois. Fondé en 2015, ce parti prône une politique plus restrictive en matière d’immigration et réclame notamment que les immigrants puissent être expulsés dès leur première condamnation. L’afflux de clandestins venant de Suède donne du fil à retordre au Parti populaire danois, la première force politique du pays, pourtant qualifiée de populiste et favorable à un contrôle des frontières, n’en déplaise à M. Macron qui s’est abstenu de tout commentaire désobligeant à l’égard de la coalition au pouvoir, soutenu par le Parti populaire danois, lors de sa visite officielle à Copenhague le 28 août dernier.

La bonne nouvelle est touristique

L’exposition « 100 ans de combat pour la liberté de la presse » organisée par le Syndicat National des Journalistes, sera visible jusqu’au 21 octobre 2018. Il s’agit d’un ensemble de 25 panneaux apposés sur les grilles et sur le parvis de la Mairie de Paris, qui retrace les luttes du syndicat, né en pleine guerre, le 10 mars 1918. Il s’agissait pour les journalistes de l’époque de réagir aux censures et aux pressions des pouvoirs civil et militaire, notamment à propos des mutineries dans l’armée et des grandes grèves de 1917.

Sitôt fondé, le syndicat a élaboré une charte dont la première phrase proclame, « le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste ».

Force est de constater que l’on est encore aujourd’hui loin du compte : la loi sur le renseignement, la loi sur le secret des affaires et bientôt par la loi sur les fausses nouvelles, sans parler de la censure sur internet, et du harcèlement judiciaire à l’encontre de certains journalistes bien connus, constituent autant d’entraves à la liberté de s’exprimer et de communiquer. Le SNJ a encore de beaux jours devant lui !

 

 

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